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Suppression de 4.000 postes dans l'Éducation nationale : le déclin démographique peut-il permettre de garder autant de professeurs ?

Louise Sallé - Mis à jour le . 1 min

François Bayrou, Premier ministre, est prêt à annuler les 4.000 suppressions de postes prévues dans l'Éducation nationale. Un gage donné aux syndicats de professeurs, mais aussi un mauvais calcul. Le déclin démographique est tel que l’Éducation nationale ne peut se permettre de préserver autant de profs pour si peu d’élèves.

Parmi les concessions du gouvernement Bayrou pour échapper à la censure du PS, l'annulation des 4.000 postes d'enseignants dans l'Éducation nationale. Un gage donné aux syndicats de professeurs mais aussi un mauvais calcul : le déclin démographique est tel que l’Éducation nationale ne peut se permettre de garder autant de profs pour si peu d’élèves. 

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Pour rappel, il y a aujourd'hui 400.000 enfants de moins dans le primaire par rapport à 2017. Les effectifs scolaires devraient encore réduire d’environ 500.000 élèves d'ici à 2030. Un déclin qu'il faut anticiper dès maintenant

Fermer des classes et regrouper les élèves dans de plus gros établissements

D'après l'Insee, il devrait y avoir plus de décès que de naissances dès 2027. C'est une courbe encore plus raide que celle envisagée jusqu'ici. Les effets commencent déjà à se voir. Les élèves qui entrent aujourd'hui en primaire sont considérablement moins nombreux. Le coût des écoles pour les accueillir devient trop élevé.

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Le calcul est simple, il faut moins de professeurs, ce qui veut dire fermer des classes et regrouper les élèves dans de plus gros établissements. Un scénario déjà envisagé par Bercy et le ministère de l'Éducation nationale dans un rapport en septembre qui estimait à 5.000 le nombre de postes à supprimer rien que cette année.

Même les syndicats en sont conscients et espèrent être associés à la réflexion pour décider à moyen terme, territoire par territoire, quels établissements doivent fermer leurs portes. À gauche comme à droite, tous les acteurs de l'Éducation savent qu'il faut absolument anticiper cette mesure pour qu'elle soit la moins explosive possible auprès des maires, notamment très attachés à l'existence de leur école, qui garantit l'attractivité de leur commune.