Sandrine Rousseau 4:36
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Avec 13 milliards de dollars de bénéfices en trois mois, les entreprises Shell et TotalEnergies ont relancé le débat sur les superprofits. Sandrine Rousseau, députée écologiste de la Nupes et invitée d'Europe 1 ce mercredi matin dénonce un manque de solidarité de ces grandes entreprises, en plein débat sur le financement des retraites.

TotalEnergies, une entreprise "écocidaire" aux bénéfices records. Au micro de Sonia Mabrouk ce mercredi matin, Sandrine Rousseau, députée EELV/Nupes n'a pas mâché ses mots concernant le fleuron français des énergies et du pétrole. Pour la députée, en période d'inflation historique, TotalEnergies "ne contribue pas à la hauteur de ses profits - de ses surprofits - à l'effort national", dénonce-t-elle. Pour rappel, la taxation des superprofits avait finalement été rejetée au Sénat en novembre dernier, même si une mesure similaire a été adoptée au niveau européen.

Les actions du groupe condamnées par la députée écologiste

"Ces 13 milliards sont des bénéfices historiques et ces grandes entreprises s'émancipent du bien commun. Au nom de quoi ils nous mettent tous en danger pour verser 13 milliards de dividendes", s'agace Sandrine Rousseau.

 

Pour la députée, par les actions de TotalEnergies en Afrique, le groupe est indéfendable : "Si c'est pour détruire l'Ouganda, la Tanzanie et mettre 34 millions de tonnes de CO2 par an dans l'atmosphère, franchement, ça n'a pas d'utilité", continue-t-elle. Elle accuse par ailleurs l'entreprise de ne pas respecter les droits humains sur le continent africain.

 

Une meilleure distribution des richesses

Pour l'écologiste, ce manque de solidarité est problématique au moment des débats sur le financement du régime de retraites. "C'est aussi cette espèce de justice qu'il nous faut retrouver dans notre système économique français. […] Je souhaite que l'on redistribue, avec une activité et des profits d'entreprises mieux encadrés, sans optimisation fiscale et qu'il y ait même une réforme fiscale qui permette de remettre ces entreprises dans le bien commun", propose Sandrine Rousseau. "On a besoin d'une solidarité nationale", conclue-t-elle.