Stanislas Guérini est député de Paris et délégué général de la République en Marche 9:50
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Lucie de Perthuis , modifié à
Stanislas Guérini, délégué général de la République en marche et député de Paris, était l'invité de la matinale d'Europe 1, lundi. Il assure que l'artiste russe Piotr Pavlenski, qui revendique la publication des vidéos à caractère sexuel attribuées à Benjamin Griveaux, est un ennemi de la démocratie et de la France, et rappelle que Benjamin Griveaux est une victime. 
INTERVIEW

L'artiste et activiste russe Piotr Pavlenski a revendiqué la publication des vidéos à caractère sexuel qui ont poussé Benjamin Griveaux à se retirer de la course à la mairie de Paris, un mois avant le scrutin. Pour Stanislas Guérini, délégué général de la République en marche, invité lundi matin d'Europe 1, cet homme et ses méthodes représentent un véritable danger pour la démocratie française. Il appelle à une réflexion collective sur notre système et les outils de protection de la démocratie. 

"Une déflagration pour la démocratie"

"Je ne sais pas dire si Benjamin Griveaux a été victime d'une machination", explique Stanislas Guérini. "C'est très important pour notre démocratie que l'on sache démêler les choses. C'est une déflagration pour la démocratie, nous sommes aujourd'hui en état de vulnérabilité. Je rappelle que Benjamin Griveaux n'a commis aucun délit dans cette affaire. Judiciairement, le débat ne se pose même pas, il est une victime. Il est victime d'un délit puni par la loi. C'est grave pour notre démocratie. Nous vivons un moment particulier. Pavlenski est un ennemi de la démocratie", affirme Stanislas Guérini. 

"On ne peut pas en rester là" 

Piotr Pavlenski a été condamné par la justice française, poursuivi pour agression à l'arme blanche et maintenant accusé de revenge porn. Bénéficiant de l'asile politique en France, la question de son renvoi en Russie se pose. Pour Stanislas Guérini, "il faut que l'on traite cette affaire judiciairement et qu'on lui donne toutes les suites. On ne peut pas en rester là", martèle le député de Paris. "Il faut mener une réflexion sur les outils pour nous défendre. Je crois que l'on doit s'interroger sur l'ensemble des élections qui sont devant nous", explique Stanislas Guérini, rappelant qu'Emmanuel Macron avait fait face, lors du débat présidentiel du second tour qui l'opposait à Marine Le Pen, à une fake news concernant un prétendu compte aux Bahamas qui circulait sur les réseaux sociaux

"Une réflexion sur l'ère démocratique dans laquelle on vit"

"Je crois qu'il faut lancer une réflexion sur l'ère démocratique dans laquelle on vit, la façon dont peut déstabiliser notre démocratie. Nous devons aller plus loin, réfléchir à tous les moyens, éducationnels, juridiques. Par exemple, comment poursuivre efficacement ceux qui relaient ces vidéos", explique le délégué général de la République en marche. Il assure qu'il est essentiel pour protéger la démocratie de réfléchir à des outils adaptés à l'ère numérique.