Conseil de Paris 1:34
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Jihane Bergaoui, édité par Romain David
À l'initiative du préfet Didier Lallement, une partie des élus du Conseil de Paris a rendu hommage vendredi à Christophe Girard, l'adjoint à la Culture poussé à la démission en raison d’attaques répétées visant ses liens avec l'écrivain Gabriel Matzneff. De quoi faire bondir certains écologistes, alliés d'Anne Hidalgo.

Un mois après les municipales, la nouvelle majorité d'Anne Hidalgo vacille. Les soutiens de la Maire de Paris et les écologistes s'affrontent sur le cas "Christophe Girard", l'adjoint à la Culture poussé à la démission, jeudi soir, par des élues et militantes féministes qui pointent ses liens avec Gabriel Matzneff. Cette "affaire" s'est invitée vendredi en plein Conseil de Paris - le premier de cette nouvelle mandature - lorsque le préfet de Paris, Didier Lallement, a "adressé un salut républicain à Christophe Girard".

"Je voudrais adresser un salut républicain à monsieur Christophe Girard, saluer l’homme. Je ne parle pas du politique, je ne suis pas là pour ça", a déclaré le préfet. L'hommage a été applaudi par une salle debout, sauf Alice Coffin, l'une des élues écologistes, qui a crié plusieurs fois "la honte !"

 

"C’est désespérant d’assister à une telle scène"

"Je ne pouvais pas ne pas réagir. Je suis à la fois saisie d’une immense colère mais aussi de beaucoup d’émotion. C’est désespérant d’assister à une telle scène", raconte-t-elle à Europe 1. Alors que le conseil de Paris s'est poursuivit, Anne Hidalgo a annoncé, dans un communiqué, qu'elle allait saisir la justice pour "les graves injures publiques prononcée contre la mairie". Selon elle, les deux élues écologistes se "placent d'elles-mêmes en dehors de la majorité".

Le groupe écolo reste soudé

"Pas du tout" lui répond Alice Coffin. "Il y a un désaccord sur le cas de Christophe Girard, mais la question du départ de la majorité ne se pose pas", assure-t-elle. Les élus écolo le répètent : "Soit tout notre groupe sort de la majorité, soit personne. Nous sommes solidaires !". En cas de départ, cela fragiliserait Anne Hidalgo puisqu'elle perdrait ainsi la majorité absolue pour la suite de son mandat.