Sibeth Ndiaye dément toute tension entre Emmanuel Macron et sa majorité. 4:40
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Emmanuel Macron reçoit mardi soir les députés LREM, quelques jours après l’épisode du congé pour deuil d’enfant, qui a provoqué de vives tensions au sein de la majorité. La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye assure sur Europe 1 "qu’il n’y a pas de cassure, mais un petit accroc".
INTERVIEW

Emmanuel Macron veut recoller les morceaux avec sa majorité. Le président de la République reçoit mardi soir les députés LREM, Modem et Agir, quelques jours après les vives tensions autour du projet de loi sur le congé pour deuil d’enfant. "Je ne crois pas qu’il y a une cassure entre le président et les parlementaires de LREM, mais un petit accroc", a voulu dédramatiser la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, mardi soir sur Europe 1. "Il y a un événement récent qui est le sujet du congé pour deuil après la perte d’un enfant, il y a eu de l’incompréhension sur ce que voulait dire le président", a-t-elle poursuivi.  

"A aucun moment le président n'a pensé que les parlementaires manquaient d'humanité" 

Une vive polémique avait suivi le rejet par la majorité d'une proposition de loi qui visait à porter de 5 à 12 jours le congé pour deuil d'un enfant. Emmanuel Macron avait demandé "de l'humanité", alors qu'un ténor de la majorité avait traité les "marcheurs" de "cons", selon la presse. Ces critiques avaient provoqué une vive colère au sein de la majorité, y compris contre le président de la République lui-même, un ressentiment d'une ampleur inédite depuis le début du quinquennat. "Il y a pu avoir un coup de colère sous le coup de l’émotion. A aucun moment le président n’a pensé que les parlementaires de LREM manquaient d’humanité. En revanche, il voulait dire qu’il fallait trouver un chemin d’humanité, alors qu’il y avait une incompréhension sur notre choix", a précisé Sibeth Ndiaye. 

"Il fallait expliciter les choses pour réparer une erreur politique manifeste. Ce qui se passe, c’est qu’on a un président considéré comme le premier des marcheurs. On a cru dans ce que défendait Emmanuel Macron, une nouvelle manière de faire de la politique. Il n’y a pas de rupture, on va se dire très tranquillement les choses en famille pour se donner de la vision sur ce qu’il nous reste à faire", a poursuivi la porte-parole du gouvernement. 

"Se poser la question de la raison pour laquelle on est devenus marcheurs" 

Alors que les rangs de la Macronie se sont fissurés ces derniers jours, Sibeth Ndiaye appelle les élus à tenir le cap pour la fin du quinquennat. "A la moitié du quinquennat, c’est important de se poser la question de la raison pour laquelle on est devenus marcheur et du projet qu’on veut porter pour les deux ans à venir. Nous avons réussi beaucoup de transformations depuis le début du quinquennat. On est un parti qui fait ce qu'il a annoncé lors de la campagne pour la présidentielle, que ce soit sur l’économie ou sur le social", assure-t-elle.  

"La réforme des retraites, qui pour moi est la plus à gauche du quinquennat, est puissamment redistributive. Il y a un dialogue avec le président qui permet de se donner de la perspective jusqu’à la fin du quinquennat", a conclu la porte-parole.