"Si rien ne bouge", Olivier Faure et le PS rejoindront la motion de censure des communistes

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Ugo Pascolo , modifié à
Au micro d'Audrey Crespo-Mara, Olivier Faure dévoile ce qu'il compte dire au Premier ministre Edouard Philippe, qui le reçoit ce lundi pour évoquer l'épineuse question des "gilets jaunes". 
INTERVIEW

Le PS va-t-il se rallier à la motion de censure que veulent déposer le Parti communiste et La France insoumise ? Invité d'Audrey Crespo-Mara lundi, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, fait part de sa détermination deux jours après la troisième journée de mobilisation des "gilets jaunes" et quelques heures avant d'être reçu par Edouard Philippe. Et seul l'échange qu'il va avoir avec le Premier ministre semble pouvoir l'en dissuader.

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"Nous ne pouvons pas accepter que rien ne change, rien ne bouge". "Si le débat n'a pas lieu, si nous ne pouvons pas obtenir des états généraux qui permettent de revenir sur la question du pouvoir d'achat, de la fiscalité, de l'environnement et de son financement, nous passerons à la vitesse supérieure", explique Olivier Faure au micro d'Europe 1. "Si rien ne bouge, nous provoquerons le débat à l'Assemblée nationale", ajoute-t-il. 

"Et la vitesse supérieure, c'est tout simplement répondre à la demande faite notamment par le Parti communiste, qui est d'aller déposer une motion de censure", explique le premier secrétaire du PS. "Parce que nous ne pouvons pas accepter que rien ne change, rien ne bouge". 

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"Il faut que le débat soit pris en charge par les politiques". "Nous ferons en sorte que les parlementaires ne soient pas, comme aujourd'hui, l'arme au pied parce que nous sommes dans une situation incroyable : le pays est dans une situation quasi-insurrectionnelle depuis le week-end dernier, et à l'Assemblée nous parlons de tout sauf de cela", lâche-t-il. "Il faut que ce débat là soit pris en charge par les politiques". 

"Changer de cap, de méthode". "Il faut un débat car il faut changer de cap maintenant. C'est une politique qui est en train d'échouer [celle d'Emmanuel Macron, ndlr] et qui n'a plus l'assentiment des Français", avance Olivier Faure. "La promesse d'Emmanuel Macron, c'était de rassembler les Français, de faire en sorte que celles et ceux qui jusqu'ici ne s'étaient pas retrouvés dans les partis politiques puissent enfin être fédérés par un projet. Il a échoué, il faut maintenant changer de cap, de méthode", martèle le premier secrétaire du Parti socialiste.