172 sénateurs remettent leur mandat en jeu dimanche (photo d'illustration). 1:16
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Aurélie Herbemont, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Près de la moitié des sénateurs doivent être renouvelés ce dimanche. Des élections qui seront logiquement un prolongement des municipales : après des mauvais résultats en juin, le groupe des 23 marcheurs risque de ressortir affaibli. 
DÉCRYPTAGE

Les Français de six circonscriptions se rendront aux urnes, dimanche pour des législatives partielles. Mais cette journée est également marquée par un autre scrutin, non direct celui-là : près de la moitié des sénateurs doivent être renouvelés. Aucun bouleversement n'est à attendre, la droite devant rester majoritaire

Combien de sénateurs seront élus ? 

Les candidats sont au nombre de 1.453, dont 117 sortants, qui se présentent à cette élection au scrutin indirect, à la proportionnelle (départements avec au moins 3 sénateurs) ou au scrutin majoritaire pour les autres. 172 sénateurs doivent être élus. Sont concernés 58 départements de métropole (de l'Ain à l'Indre et du Bas-Rhin au Territoire de Belfort, à l'exception de l'Ile-de-France), la Guyane ainsi que Wallis et Futuna, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et la Polynésie française.

Quel est l'enjeu pour la majorité ? 

Les sénatoriales seront logiquement un prolongement des municipales : après des mauvais résultats en juin, le groupe des 23 marcheurs risque de ressortir affaibli. Avec une inconnue : leur président François Patriat parviendra-t-il à sauver son siège en côte d’or ? Trois sièges y sont en jeu à la proportionnelle. La droite devrait en conserver deux et le troisième sera disputé entre l'ancien patron de la région et la socialiste Colette Popard, une proche du maire de Dijon François Rebsamen soutenue par une bonne part des élus de l'agglomération.

Deux ministres sont par ailleurs candidats : les ex-LR Sébastien Lecornu dans l’Eure et Jean-Baptiste Lemoyne dans l’Yonne. 

Et pour les autres partis ? 

Du côté des écologistes, dopés par la vague verte des municipales, l’enjeu est de parvenir à constituer un groupe : il suffit de dix sénateurs pour cela. Les socialistes, qui ont retrouvé des couleurs en juin, espèrent bien conforter leur place de deuxième groupe au palais du Luxembourg, où la droite devrait donc rester la plus forte, puisqu’elle détient la moitié des villes de plus de 9.000 habitants. Les grands équilibres ne devraient pas être bousculés, dimanche soir : allié aux centristes, Gérard Larcher n’a guère de souci à se faire pour sa réélection à la présidence du Sénat, jeudi prochain.