Sénatoriales : le PS conteste les accusations de LFI

Pierre Jouvet
Selon Pierre Jouvet, la présence de candidats Insoumis a eu pour "effet direct" de faire perdre un siège à la gauche dans quatre départements. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP / Crédit photo : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP , modifié à
Alors que La France insoumise reproche aux autres partis de la Nupes d'avoir, par leur refus de les inclure dans une alliance, "coûté à la gauche près de 10 sièges" aux élections électorales, le Parti socialiste a, de son côté, récusé ces accusations. "Ce n'est pas du tout une dizaine de sénateurs de gauche perdus", a répondu lundi Pierre Jouvet, le secrétaire général du PS.

Le Parti socialiste a récusé lundi les accusations de La France insoumise, qui reproche aux autres partis de la Nupes d'avoir, par leur refus de les inclure dans une alliance, "coûté à la gauche près de 10 sièges" aux élections sénatoriales dimanche. Le chef de file du groupe socialiste Patrick Kanner, volontiers critique de la Nupes, avait scellé un accord avec les communistes et les écologistes dans une quinzaine de départements pour les sénatoriales, sans LFI.

"Le refus de l'union autour de la Nupes aura coûté à la gauche près de 10 sièges", a dénoncé dimanche soir LFI dans un communiqué. "Ce n'est pas du tout une dizaine de sénateurs de gauche perdus", a répondu lundi Pierre Jouvet, le secrétaire général du PS.

"Je n'accuse personne"

Selon lui, la présence de candidats Insoumis a eu pour "effet direct" de faire perdre un siège à la gauche dans quatre départements : Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et l'Essonne. "Je n'accuse personne", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse, ajoutant que la demande des Insoumis "d'avoir un sénateur (lui) paraissait difficile". "Les candidats de LFI ont fait 1.633 voix sur les 67.131 voix" totales exprimées dimanche soir, soit un score de 2,5%, a-t-il affirmé. "Il est très difficile de faire des projections sur ce qu'auraient été des listes complètes de la Nupes dans les départements", a-t-il également rappelé.

Un accord avec LFI (qui dispose de très peu d'élus locaux) aurait pu pousser des candidats socialistes, communistes ou écologistes à présenter des listes dissidentes, qui auraient elles-mêmes fait perdre des voix à la Nupes. Pierre Jouvet s'est félicité par ailleurs "de l'accord électoral gagnant-gagnant avec les socialistes et les écologistes" qui a fait progresser la gauche au Sénat. En fonction du choix de quelques élus non encartés, la gauche pourrait avoisiner les 100 représentants à la chambre haute du Parlement. Les écologistes espèrent réunir sous leur bannière au moins 15 élus (trois de plus que précédemment) et les communistes 17 (deux de plus). Les socialistes espèrent en gagner deux pour arriver à 66.