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Elise Denjean, édité par Romain David , modifié à
Brocardée par le gouvernement pour ses récentes prises de position, Ségolène Royal pourrait perdre son poste d'ambassadrice des pôles. Pour le spécialiste de géopolitique Miko Mered, ce départ sanctionne également un manque d'investissement à cette fonction de la part de l’ancienne ministre de l'Ecologie.

Rien ne va plus entre le gouvernement et Ségolène Royal. L’ancienne ministre de l’Ecologie de François Hollande est menacée par l'exécutif d'être licenciée de son poste d’ambassadrice des pôles. En cause : les nombreuses critiques émises par l'ex-candidate à la présidentielle à l'égard du gouvernement. Sur les réseaux sociaux, Ségolène Royal a pris acte de la lettre d'avertissement qui lui a été envoyée, s'estimant d'ores et déjà renvoyée.

Alors que ces derniers mois les polémiques se sont multipliées autour de Ségolène Royal, notamment accusée d’utiliser son enveloppe financière à des fins personnelles, ou encore pointée du doigt pour son manque d’assiduité, certains voient dans son départ annoncé une très bonne nouvelle, comme le spécialiste des pôles, Mikaa Mered. "Depuis sa nomination, Ségolène Royal n’était jamais venue au Conseil de l’Arctique. Il y a aussi eu beaucoup de réunions en France où, là encore, les participants internationaux exprimaient leur incrédulité devant le fait que l’ambassadeur français ne soit pas présent alors qu’eux avaient fait le déplacement", rappelle au micro d’Europe 1 ce professeur de géopolitique des pôles à l'Institut libre d'étude des relations internationales.

Ségolène Royal invoque sa "liberté d'opinion"

"Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt ou être hypocrite. Le fait que la situation de Madame Royal et de l’ambassade des pôles soit en voie de clarification est une bonne nouvelle", se félicite ce spécialiste. "Nous avons en France, depuis 2016, une feuille de route sur l’Arctique qui, finalement, n’a jamais été mise en œuvre", déplore-t-il. De son côté, l’intéressée a indiqué dans un poste sur Facebook qu’elle occupait ce poste dans le cadre d’une "mission bénévole". "Je n’ai pas l’intention de renoncer à ma liberté d’opinion et d’expression garantis par la Constitution", ajoute encore Ségolène Royal.