Sainte-Soline : «Une première étape de la guerre de l'eau», alerte Sandrine Rousseau

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Yanis Darras , modifié à

La députée écologiste Sandrine Rousseau était l'invitée d'Europe 1 ce jeudi. Au micro de Sonia Mabrouk, l'élue de Paris est revenue sur le projet de méga-bassines à Sainte-Soline et son intérêt, à l'heure du réchauffement climatique. "Nous sommes à une première étape de ce qui pourrait s'appeler 'la guerre de l'eau'" a-t-elle affirmé. 

C'est un sujet hautement clivant : le stockage de l'eau de pluie dans des bassines déchaîne les passions. Solution pour les uns, hérésie pour les autres, la discussion autour du sujet semble impossible à mener. Preuve en est, les violents affrontements qui ont eu lieu ce week-end à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres , où plusieurs manifestants et policiers ont été blessés.

Face aux événements, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé cette semaine, dissoudre l'association "Les Soulèvements de la Terre" . Une décision que la députée EELV de Paris, Sandrine Rousseau, peine à comprendre et prévient : "Je pense que nous sommes à une première étape de ce qui peut s'appeler 'la guerre de l'eau'".

"J'appelle vraiment les gens à se rendre compte de ce qu'il est en train de se passer parce que nous ne pouvons pas vivre sans eau douce. Et il n'y a pas de raison de l'accaparer à des fins économiques et privées alors que les gens en ont juste besoin", poursuit la députée écologiste au micro d'Europe 1. 

"Une modèle agricole qui ne veut pas évoluer"

Les méga-bassines, "c'est ce que l'on appelle une mal-adaptation au réchauffement climatique", ajoute-t-elle, soulignant que "le modèle agricole est un modèle qui ne veut pas évoluer". "Il n'est pas question qu'un modèle agricole nous emmène dans le mur parce qu'il est trop carné, parce qu'il est trop consommateur d'eau qu'il s'accapare et qu'il fasse une guerre de l'eau, au détriment des personnes qui souffrent de ce manque d'eau", ajoute Sandrine Rousseau. 

Seules solutions : privilégier des cultures moins gourmandes en eau et adopter une alimentation moins carnée, recommande l'écologiste.