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Dimitri Vernet / Crédit photo : EMMANUEL DUNAND / AFP
Les 15 à 20 heures d'activités obligatoires d'insertion par semaine pour les bénéficiaires du RSA ne seront pas inscrites dans le projet de loi réformant le dispositif, mais seront un objectif "adapté" à chaque personne, a précisé le ministre du Travail Olivier Dussopt mardi. Pourquoi ce rétropédalage du gouvernement ?

C'était l'une des mesures chocs du gouvernement pour sa future loi Travail : 15 à 20 heures d'activité obligatoire pour recevoir le RSA, le revenu de solidarité active. Finalement, l'exécutif fait machine arrière sur cette proposition qui avait mis le feu aux poudres. Pourquoi ?

Encourager les bénéficiaires du RSA à reprendre le chemin du travail

A priori, le gouvernement tente de calmer le jeu avec les syndicats à la suite du conflit sur la réforme des retraites. Le gouvernement marche depuis sur des œufs. D'autant qu'il garde un œil sur la nouvelle patronne de la CGT, Sophie Binet, qui semble peu docile.

Cependant, le ministre du Travail, Olivier Dussopt ne compte pas esquiver les problèmes entourant le RSA, qu'il juge comme un échec collectif. Sur 1,9 million de bénéficiaires, 350.000 n'ont aucun suivi social ni socioprofessionnel. L'objectif reste donc de les encourager à reprendre le chemin du travail sans obligation d'activité mais en proposant des objectifs de réinsertion définis dans un contrat d'engagement dont les contours sont encore à préciser.

On parle bien d'objectifs obligatoires pour le bénéficiaire. S'il ne les respecte pas, il sera sanctionné. Une sanction pouvant aller de la suspension provisoire de l'aide à la suppression totale. Une radiation qui existe déjà mais qui est très rarement appliquée.