Revenu universel : Hamon veut "un complément de revenu pour tous les salariés dès 2018"

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Le candidat PS, "plus ambitieux", a promis mardi sur Europe 1 d’élargir le revenu universel dès le 1er janvier 2018 "à l’immense majorité des salariés". "Sans que ça coûte plus cher", a-t-il juré. 
INTERVIEW

Loin de reculer sur le revenu universel, qui a concentré les critiques lors de la primaire du PS et les concentrer encore, Benoît Hamon a assuré mardi sur Europe 1 qu’il voulait être plus ambitieux et donc aller plus loin et plus vite dans sa mise en place. "Nous allons faire une proposition qui va permettre un revenu universel, qui permettra à l’immense majorité des Français salariés d’avoir un bénéfice net sur leur feuille de paye par rapport à ce qu’ils touchent aujourd’hui", a annoncé le candidat à la présidentielle depuis Marseille.

"Première brique du revenu universel". "Ils auront un complément de revenu qui sera la première brique de ce revenu universel", a insisté Benoît Hamon, qui au départ prévoyait une première étape au cours de laquelle seules les bénéficiaires du RSA et les jeunes entre 18 et 25 ans étaient concernés. "J’entre de plain-pied dans le 21ème siècle, en permettant demain à ce qu’on puisse avoir la protection qui est la garantie d’avoir un revenu universel quoi qu’il se passe", a-t-il détaillé. "S’il y a une transition dans ma vie, si je bascule à un contrat de travail à l’absence d’emploi, si j’ai une période de formation plus difficile, j’aurais de toute façon ce minimum."

"Une augmentation du pouvoir d'achat". Conscient du scepticisme que peut engendrer cette nouvelle annoncé, Benoît Hamon a encore insisté. "Au 1er janvier 2018, nous allons avoir le prélèvement à la source. Donc nous allons avoir sur la feuille de paye les impôts que nous payons, les cotisations sociales que nous payons, le salaire net et le revenu universel", a-t-il rappelé. "Et sur la base de cela, je peux vous garantir que nous mettrons en oeuvre une mesure qui se traduira par une augmentation du pouvoir d’achat pour la majorité des salariés français.

"Moins cher que 45 milliards". Et tout cela sans que ça coûte plus cher. "Nous avons travaillé avec mes équipes d’économistes, et là où nous avions envisagé des financements bruts, c’est-à-dire sans tenir compte de ce que cela rapportait, nous sommes arrivés à des financements qui nous permettent d’être plus ambitieux", a juré Benoît Hamon. "Ce sera moins cher que 45 milliards", le coût initialement prévu pour cette première étape, a-t-il assuré.