Les sénateurs de droite comptent bien imposer leurs conditions pour voter la réforme des retraites. 1:36
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Alexis Delafontaine, édité par Yanis Darras
Après l'Assemblée nationale, le projet de réforme des retraites arrive au Sénat cette semaine. Débattu devant les sénateurs dès la fin de la semaine, le gouvernement espère avoir l'appui de la droite au palais du Luxembourg, majoritaire, pour faire voter la réforme. Mais ces derniers posent leurs conditions. 

Après un passage tumultueux à l'Assemblée nationale, le projet de loi sur la réforme des retraites arrive au Sénat. Le projet sera d'abord examiné en commission, avant les débats dans l'hémicycle, jeudi prochain. Ce week-end, le président de la République Emmanuel Macron avait déclaré qu'il "souhaitait que le Sénat puisse enrichir le texte avec ce qui paraît utile." Une manière de glisser le que le chef de l'État compte bien sur la droite, majoritaire au palais du Luxembourg, pour adopter la réforme. 

Mais chez Les Républicains, les conditions pour y arriver sont multiples. Ainsi, la droite sénatoriale espère supprimer progressivement les régimes spéciaux pour tous les travailleurs, alors que la réforme concerne uniquement les nouveaux arrivants. Les sénateurs menacent également de ne pas voter cette réforme si le statut des mères de famille reste le même. Concrètement, Bruno Retailleau propose un bonus maximal de 5% pour toutes les mères ayant une carrière longue. "Aujourd'hui, les femmes sont les grandes perdantes de cette réforme", affirme l'élu de droite. 

Filet de sécurité

Les Républicains restent également méfiants sur la promesse des retraites minimum. Alors la droite demande un filet de sécurité, c'est-à-dire un minimum retraite à 75% du Smic pour les carrières hachées. Enfin, la haute chambre veut favoriser l'emploi des seniors opposés à l'index voulu par le gouvernement. Enfin, les sénateurs proposent un CDI senior qui permettrait aux entreprises de ne payer aucune charge pour un salarié de plus de 60 ans.