Marine Le Pen était l'invitée d'Europe 1. 6:10
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Gauthier Delomez , modifié à
Invitée d'"Europe Matin" mercredi, à quelques semaines de l'élection présidentielle, la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen a précisé les contours de son programme sur les retraites, et les mesures fortes, avant de le dévoiler officiellement le 17 février prochain. Le retour aux 40 annuités de cotisation ou aucune retraite inférieure à 1.000 euros sont évoqués.
INTERVIEW

Marine Le Pen sur l'un des sujets centraux de la campagne présidentielle. Invitée d'Europe Matin mercredi, la candidate du Rassemblement national a évoqué les contours de son programme sur les retraites, qu'elle présentera officiellement le 17 février prochain. "Je ne suis  pas une idéologue, je suis une pragmatique", a d'abord tempéré la députée du Pas-de-Calais, "il faut à tout prix qu'il y ait de l'équité dans notre système social", a-t-elle poursuivi au micro de Sonia Mabrouk, Mathieu Bock-Côté et Dimitri Pavlenko. "Plus on est entré tôt dans le monde du travail, plus il faut que l'on puisse partir à la suite d'un nombre d'annuités digne", a-t-elle ajouté, précisant concrètement ses mesures fortes.

Favoriser l'activité des jeunes en réduisant le nombre d'annuités

Marine Le Pen a rappelé qu'elle s'était toujours montrée favorable au retour des 40 annuités. "Mon objectif, c'est d'augmenter le taux d'activité des jeunes", a appuyé la candidate sur Europe 1, estimant que si tel n'était pas le cas, la France allait "au devant de graves problèmes. Si je dis aux jeunes que plus vous entrez tôt, plus vous aurez la possibilité d'avoir un nombre d'annuités raisonnable, je vais pousser à l'entrée dans l'activité des jeunes", se défend la député du Pas-de-Calais.

À partir du moment où je disais 40 annuités, de toutes façons tout le monde ne pouvait pas partir à 60 ans", a précisé Marine Le Pen. "Il y a une situation économique dont je serai l'héritière, et je ne peux pas faire comme si elle n'existait pas", a-t-elle poursuivi, soulignant la dette laissée par le quinquennat d'Emmanuel Macron.

Des mesures pour éviter d'appauvrir les retraités

Selon le Conseil d'orientation des retraites, les retraités seront plus pauvres que les actifs à partir de 2024. Mais pour la candidate du RN, cela ne sera pas accéléré par sa proposition de retour aux 40 annuités. "J'ai un certain nombre d'autres mesures qui vont viser à arrêter le fait que les retraites sont rognées chaque année", a-t-elle mis en avant. "Je vais réindexer les retraites sur l'inflation", a préconisé d'abord Marine Le Pen, "c'est particulièrement important aujourd'hui au moment où l'inflation reprend, chaque année, les retraités s'appauvrissent sans que le gouvernement n'y apporte le moindre intérêt."

Autre proposition forte : Marine Le Pen promet de mettre en place "le fait qu'il n'y aura pas une seule retraite à moins de 1.000 euros". La députée du Pas-de-Calais veut également rétablir "la demi-part des veufs et veuves qui avaient été supprimée et qui a été une perte sèche pour un grand nombre de nos compatriotes frappés déjà par la perte de leur conjoint".

Les garanties de Marine Le Pen sur le projet des retraites

Après la liste de ces mesures, Marine Le Pen a donné des garanties : "Le projet que je vais présenter est équilibré. Il est chiffré, raisonnable dans son chiffrage et frappé par l'équité." Et la candidate à la prochaine présidentielle de conclure, rappelant sa position de la campagne précédente : "Dès 2022, tous les Français qui sont entrés sur le marché du travail dans le système de cotisations entre 17 et 20 ans pourront partir avec leurs 40 annuités à 60 ans."