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Alors que le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision ce vendredi en fin d'après-midi sur la réforme des retraites, Éric Woerth, député Renaissance de l'Oise et questeur de l'Assemblée nationale est revenu pour Europe 1 sur le "débat tronqué" qui a eu cours dans l'hémicycle, en raison d'une Assemblée "déséquilibrée".

Un débat "qui n'a pas été jusqu'au bout" que "chacun peut regretter". Invité d'Europe Matin vendredi, Éric Woerth, questeur de l'Assemblée nationale, député Renaissance de l'Oise est revenu au micro d'Europe 1 sur l'examen du texte de la réforme des retraites, alors que celui-ci est actuellement dans les mains du Conseil constitutionnel. S'il crée toujours autant de controverses, c'est qu'il n'a pas pu être parcouru en profondeur au sein du Parlement.

"Mettre la pagaille"

C'est en tout cas ce que constate entre les lignes l'ancien ministre du Travail. Il reproche une Assemblée trop peu équilibrée. "Elle est déséquilibrée, il y a plein d'extrémistes dont le but est au fond de mettre la pagaille, le chaos. Ils veulent changer la société et ont le droit de le vouloir mais ça complique beaucoup les travaux de l'Assemblée nationale, sans les éclaircir", avance Éric Woerth.

"On ne va pas dire que ceux qui jettent la fumée sont ceux qui demandent l'éclaircissement du débat, il ne faut pas inverser les rôles", complète-t-il.

Les procédures d'accélération de la majorité "étaient les bienvenues"

Pour autant, la majorité présidentielle a tout fait pour accélérer les débats autour du texte, avec l'emploi du 44.1 et du 49.3 notamment. Une réalité qu'Éric Woerth ne dément pas. "Ces procédures étaient les bienvenues parce qu'il faut encadrer ce type de débat sinon il peut durer trois ans", défend le député.

"Le débat a duré plus longtemps qu'à l'époque où j'étais ministre du Travail au moment de la réforme de 2010, sans les mêmes procédures. Il n'y a pas d'abus de l'exécutif", ajoute-t-il.