Retraites : faute d'une réforme aujourd'hui, il y en aura une "brutale" demain selon Edouard Philippe

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avec AFP , modifié à
Un gouvernement qui renoncerait à réformer les retraites aujourd'hui exposerait la France à une réforme "très brutale" plus tard, assure le Premier ministre Edouard Philippe au Journal du Dimanche, à trois jours de l'annonce de son plan complet.

Dans le Journal du Dimanche ce 8 décembre, le Premier ministre Edouard Philippe se dit déterminé à mener la réforme des retraites, faute de quoi elle risque d'arriver plus tard et de manière brutale. "Je suis déterminé à mener la réforme à son terme et très soucieux de le faire en respectant les gens et en répondant à leurs inquiétudes", explique le chef du gouvernement.

"Des injustices dans le système actuel"

Edouard Philippe, qui doit livrer mercredi les détails du plan visant à unifier les 42 régimes de retraite actuels, promet que l'exécutif "pourra apporter des réponses extrêmement positives pour beaucoup de gens qui subissent des injustices dans le système actuel : les femmes, les agriculteurs, et ceux qui ont des parcours hachés notamment". Et selon lui, "si on ne fait pas une réforme profonde, sérieuse, progressive aujourd'hui, quelqu'un d'autre en fera une demain brutale, vraiment brutale".

"Je ne crois pas aux annonces magiques", dit-il encore au JDD. "Mercredi, j'expliquerai, avec beaucoup de détails, le dispositif qu'on veut construire. Et je continuerai ensuite à l'expliquer." Des réunions autour du projet gouvernemental de réforme des retraites se succèdent ce week-end à Matignon, avant que le Premier ministre ne présente, mercredi à midi, le projet de réforme dans son "intégralité" devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese).

Une réunion de travail ce dimanche avec les ministres concernés

Lui et Emmanuel Macron réuniront d'ailleurs ce dimanche soir à l'Elysée les ministres concernés par le projet de réforme des retraites, a indiqué à l'AFP l'entourage du président, confirmant une information du Parisien. Il s'agira d'une "réunion de travail avec le Premier ministre et les ministres concernés" en vue de la "préparation des échéances du début et milieu de semaine", a expliqué cette source.

L'exécutif est sous pression après une mobilisation massive dans la rue jeudi (plus de 800.000 manifestants selon le ministère de l'Intérieur), un nouvel appel à une grande journée de grèves et manifestations mardi, et alors que le trafic RATP et SNCF reste très réduit.