Élisabeth Borne tente de défendre sa réforme, et dénonce les "fausses informations" de l'opposition. (Illustration) 1:26
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Arthur de Laborde, édité par Yanis Darras , modifié à
Alors que l'opposition à la réforme des retraites au sein du paysage politique mais aussi au sein de la population, reste forte, la Première ministre monte au créneau pour défendre son projet de loi. La cheffe du gouvernement dénonce "de fausses informations", et appelle la majorité à éviter les polémiques.

La réforme des retraites n'en finit plus de faire parler d'elle. Alors que le texte du gouvernement entame son examen au Parlement dès lundi, une nouvelle journée de mobilisation des syndicats se prépare. Cette dernière se déroulera le mardi 31 janvier. Parmi les mesures contestées : le report de l'âge légal de départ à la retraite, qui passe de 62 à 64 ans. 

"C'est exactement le contraire"

Mais face aux attaques de l'opposition et des syndicats, la Première ministre Élisabeth Borne remonte les manches et compte bien mener la bataille de l'opinion. La cheffe du gouvernement assume un nouvel axe de communication plus offensif, à l'occasion d'un déplacement ce samedi dans le Calvados, et n'hésite pas à recadrer l'opposition mais aussi la majorité, sur ce qu'elle qualifie de fausses informations colportées sur la réforme des retraites.

"J'entends beaucoup de fausses informations. Par exemple, j'entends dire que les apprentis avant 2014 ne peuvent pas bénéficier des trimestres qu'ils ont acquis dans le cadre de leur apprentissage. J'entends dire que la réforme pénaliserait les femmes qui ont des carrières hachées. C'est exactement le contraire",  assure-t-elle lors d'une interview sur BFMTV. 

Appel à se rassembler

Mais en citant ce deuxième exemple, Élisabeth Borne adresse un tacle à peine voilée au ministre des Relations avec le Parlement. Franck Riester avait déclaré il y a quelques jours que les femmes étaient à ses yeux, "un peu pénalisées" par le report de l'âge de départ à la retraite

Ce recadrage public d'Élisabeth Borne sonne aussi comme un message adressé à l'ensemble du camp présidentiel pour l'appeler à faire bloc et éviter toute polémique en ces heures décisives pour la réforme.