Élisabeth Borne a reçu séparément plusieurs leaders syndicaux afin de poursuivre des discussions sur la réforme des retraites. 1:43
  • Copié
Jacques Serais , modifié à
Les mesures principales de la réforme des retraites seront présentées dans une semaine par la Première ministre Élisabeth Borne. Si les consultations se poursuivent entre les leaders syndicaux et Matignon, les partenaires sociaux craignent les prochaines annonces du gouvernement.

Les discussions sur la réforme des retraites avancent. Les grandes lignes du texte porté par le gouvernement seront présentées dans une semaine par la Première ministre Élisabeth Borne. Avant cette échéance, un dîner entre des cadres de la majorité et Emmanuel Macron a été organisé à l'Elysée mercredi soir. Ce jeudi, des partenaires sociaux ont été reçus à Matignon. 

Alea jacta est 

Philippe Martinez de la CGT, Laurent Berger de la CFDT et Élisabeth Borne poursuivent les consultations alors que les dés semblent déjà jetés. Lors d'un dîner à l'Elysée avec des cadres de la majorité, Emmanuel Macron a confirmé son souhait de reporter l'âge légal de départ à 65 ans.

De quoi agacer Laurent Berger après son entretien avec Élisabeth Borne : "On a demandé des éclaircissements et la Première ministre n'était pas en mesure de nous dire pourquoi on nous invitait ce matin et on nous disait que les choses avaient été arbitrées. Ceci étant dit, on s'est battus pendant une heure".

"Je crains une réforme qui sera une mesure d'âge et qui tiendrait pas compte de ces deux mois de concertation qu'on a investis avec conviction et avec des propositions. On nous a dit qu'il serait tenu compte in fine d'une partie de nos propositions. On attend des annonces", poursuit-il. Les annonces seront faites par la Première ministre dans une semaine. En attendant, le sentiment ici des syndicats est que la rentrée du mois de janvier devrait être extrêmement agitée. 

"On a réaffirmé notre opposition au report de l'âge légal et on a insisté sur le fait que l'ensemble des représentations syndicales sont contre ça", explique au micro d'Europe 1, Philippe Martinez. "Et nous avons déjà averti que si le gouvernement ne changeait pas ça mesure d'âge légal ou la durée de cotisation, il pouvait se passer des choses importantes dès le mois de janvier", conclut-il.