Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a eu un échange houleux avec Sandrine Rousseau à l'Assemblée. 1:44
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Alexandre Chauveau, édité par Romain Rouillard
Pendant que les opposants à la réforme des retraites battaient le pavé partout en France, les députés de l'Assemblée nationale examinaient les différents amendements déposés par les principaux groupes politiques dans une ambiance légèrement moins tendue que la veille. Les premiers votes ont déjà eu lieu et sont, pour l'heure, très serrés.

Après une journée houleuse lundi marquée par le rejet de plusieurs motions, les débats autour de la réforme des retraites ont repris ce mardi dans les rangs de l'Assemblée nationale. Alors que 757.000 manifestants se regroupaient partout en France, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur, les députés se penchaient sur une série d'amendements déposés par les différents groupes politiques. Pour l'instant, les votes sont très serrés. 

À l'image de cet amendement qui suggérait une suppression de l'article liminaire et qui a été rejeté à seulement dix voix près, d'où l'importance d'être présent physiquement dans l'hémicycle. Les rangs de l'Assemblée étaient donc bien garnis ce mardi et l'ambiance s'est voulue moins électrique que la veille, malgré quelques sorties de La France insoumise, à l'image de David Guiraud : "La tempête sociale qui se prépare va vous balayer, collègues !", a tonné l'élu d'une voix puissante. 

Échange tendu entre Gabriel Attal et Sandrine Rousseau 

Les députés ont également pu assister à un échange tendu entre Sandrine Rousseau (Nupes) et Gabriel Attal, ministre des Comptes publics. "Notre ligne de fracture principale entre vous et nous, c'est que nous mettons la vie des gens au dessus des comptes et vous mettez les comptes au dessus de la vie des gens", a lancé l'élu écologiste à l'endroit de l'ancien porte-parole du gouvernement qui n'a pas tardé à lui répondre. "Madame Rousseau, non. Il n'y a pas ceux qui parlent des vies et ceux qui parlent des comptes, ce n'est pas vrai. Parce que les Français, ils savent très bien quand même qu'il faut un système de protection sociale financé. Vous leur faites croire qu'il n'y a pas d'enjeu budgétaire ! Mais c'est une réalité, ça n'empêche pas de parler des vies Madame Rousseau". 

À ce stade, Les Républicains et le Rassemblement national restent un peu plus discrets. Les deux groupes attendent vraisemblablement l'examen des articles qui touchent davantage au cœur de la réforme.