Rétention des étrangers dangereux : après la censure du Conseil constitutionnel, Bruno Retailleau réplique et annonce un nouveau texte
Au lendemain de la censure du Conseil constitutionnel sur l'allongement de la durée de rétention des étrangers jugés dangereux, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau annonce qu'il présentera "au plus tôt" un "texte modifié" au Parlement. La mesure doit faire passer de 90 à 210 jours la durée de cette rétention.
Bruno Retailleau reste déterminé à prolonger la durée de rétention des étrangers jugés dangereux, malgré la censure du Conseil constitutionnel décidée ce jeudi 7 août. Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur annonce qu'il présentera un "texte modifié" au Parlement "au plus tôt" pour défendre l'allongement de la durée de rétention de ces étrangers, de 90 à 210 jours, avant leur expulsion du territoire.
"C'est avec une gravité et une solennité particulières que je réagis"
"C’est avec une extrême préoccupation que j’ai pris connaissance de" la décision du Conseil constitutionnel, réagit le locataire de la Place Beauvau. "C’est donc avec une gravité et une solennité particulières que j’y réagis", poursuit-il. Bruno Retailleau avait défendu en septembre 2024 l'allongement de la durée de rétention des étrangers jugés dangereux en raison des actes graves commis (meurtre, viol, trafic de stupéfiants, etc).
"C’est un texte de bon sens. C’est un texte efficace. Augmenter la durée de rétention pour les étrangers dangereux, c’est augmenter les possibilités de les éloigner. Eloigner ces individus dangereux, c’est empêcher qu’ils menacent notre sécurité", écrit le ministre de l'Intérieur, pour qui "les Français n'ont pas le droit à la même protection que leurs voisins européens".
Bruno Retailleau promet qu'il fera "tout" pour que la loi soit modifiée. "Je propose donc que les élus du peuple se prononcent, à nouveau, sur un texte modifié que je vais préparer en demandant son avis au Conseil d’Etat. Je présenterai cette nouvelle version au plus tôt devant le Parlement", souligne-t-il, avant de conclure : "C’est au peuple souverain qu’il revient de se prononcer sur les questions essentielles de la sécurité et de l’immigration, par référendum. Le moment venu."