Remaniement : «Les ministres issus de la société civile se fracassent contre les réalités politiques», juge André Chassaigne

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Yanis Darras , modifié à
Le député communiste André Chassaigne était l'invité d'Europe matin ce jeudi. Au micro d'Alexandre Le Mer, le président du groupe GDR-Nupes est revenu sur le remaniement imminent du gouvernement. Pour le communiste, ce changement de gouvernement est la preuve que les ministres venus de la société civile "se fracassent contre les réalités politiques".

Qui partira ? Qui restera ? Qui arrivera ? Ces trois questions tournent en boucle ces derniers jours dans la presse alors que le remaniement du gouvernement s'annonce imminent. Parmi les ministres possiblement sur le départ : Marlène Schiappa, mais aussi le ministre de la Santé François Braun, ou encore celui de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye

Des ministres peu connus du grand public, et issus de la société civile, ce qui pose problème juge le député communiste André Chassaigne. "Le problème des ministres qui viennent de ce qu'on appelle la société civile, c'est le cas du ministre de la Santé ou de l'Éducation, c'est qu'ils viennent avec de la bonne volonté et au final, ils se fracassent contre les réalités politiques. Et je crois qu'ils n'ont pas la personnalité pour faire face à ça. C'est ça le gros problème", estime-t-il. 

Un remaniement utile ?

Mais ce remaniement sera-t-il à la hauteur des attentes des Français ? Rien est moins sûr pour André Chassaigne au micro d'Europe 1. "Vous savez, j'utilise une expression auvergnate pour décrire la situation : Macron a la queue du renard qui lui sort de la gueule et il dit qu'il n'a pas croqué. Pour la traduction, ça veut dire que même s'il y a des erreurs de faite, même s'il y a des résultats qui ne sont pas bons, c'est quand même le paradis", estime le député communiste. 

Mais ce n'est pas la réalité, juge le président du groupe GDR-Nupes. "Il avait parlé des 100 jours. On voit bien que ces 100 jours, ça n'a pas donné le résultat attendu. Certes, il y a eu la question des émeutes qui n'a pas aidé pour améliorer la situation. Mais ce qu'il faut, c'est un changement complet de politique", conclut-il, si le président souhaite renouer avec les Français.