Régionales : Valls, une campagne active contre le FN

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William Galibert et B.B
Le Premier ministre va se déplacer dans toutes les régions. Et il finira là où le danger FN est le plus fort, en Paca et en Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
INFO EUROPE 1

Manuel Valls veut être le fer de lance de la majorité socialiste avant les régionales. Comme lors des départementales, le Premier ministre a l'intention de multiplier les déplacements, avec le Front national en adversaire désigné. Face à la crainte de voir des régions basculer à l’extrême-droite, Manuel Valls a toutefois affiné sa tactique, et Europe 1 a dévoilé lundi matin la teneur de son plan de campagne.

Un mécanisme déjà rodé. Pour mobiliser l'électorat de gauche, Manuel Valls va dramatiser les enjeux : cette campagne sera une croisade anti Front national. Cela commencera début novembre avec un déplacement dans chaque région. La stratégie est déjà bien réglée : un grand meeting le soir - au risque d’affoler les dirigeants du PS qui pensent aux finances du parti -, une nuit sur place puis, le lendemain, une visite sur un marché ou une exploitation agricole.

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Wauquiez et Pécresse dans le viseur, mais… Dix grands meetings sont déjà calés. Le Premier ministre commencera par les Pays de la Loire, le Centre, l'Aquitaine, la Bretagne et le Languedoc, soit les cinq régions où la gauche a le plus de chances de rester aux manettes. Puis le chef du gouvernement se rendra en Rhône-Alpes et en Ile-de-France pour batailler avec Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse, des adversaires de droite à la stature nationale, parfait pour un Manuel Valls qui a l'intention de cogner.

…. Les vraies cibles sont les Le Pen. Pour finir, dans les touts derniers jours de la campagne, Manuel Valls ira évidemment en Paca et en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, histoire de porter le fer contre Marion Maréchal- Le Pen et Marine Le Pen dans les deux régions les plus susceptibles de tomber dans le giron du FN. "Pas question de laisser 'la France des oubliés' à l'extrême-droite", glisse un ami de Manuel Valls. "Si, un an après le 11-Janvier, la France donne le Nord et le Sud au FN, alors cet esprit du 11-Janvier sera définitivement enterré. Et, en plus, ce sera de notre faute".