Régionales : la défaite va coûter cher au PS

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, à l'issue du premier tour
Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, à l'issue du premier tour © AFP
  • Copié
William Galibert avec J.D , modifié à
A l'issue du second tour des régionales dimanche soir, le Parti socialiste a perdu 180 conseillers régionaux. Une perte qui va laisser des traces dans ses comptes.

C'est la troisième élection locale perdue par le Parti socialiste depuis l'élection de François Hollande. Certes la gauche a conservé cinq régions dimanche soir, à l'issue du second tour des régionales, mais a subi un nouveau revers électoral. L'abandon de territoires va en effet coûter cher au parti. Quel est le prix de cette défaite pour les socialistes ?

220 conseillers régionaux en moins. Le PS a peut-être limité la casse, mais il vient de perdre une partie de sa caisse. De 559 élus en 2010, le parti est passé à 339 après le second tour dimanche, ce qui représente 220 conseillers régionaux de moins. Des conseillers qui versaient 10% de leur indemnité à leur fédération, soit environ 440.000 euros par an, pendant 6 ans, de recettes assurées pour le PS. Pensant être élus à coup sûr, certains candidats socialistes avaient même avancé 2.000 à 4.000 euros chacun pour les frais de campagne. Des sommes définitivement perdues en PACA et Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Le cumul des défaites. Pire encore, depuis l'élection de François Hollande en 2012, le PS accumule les défaites (municipales, départementales, et maintenant régionales...). Un cadre du parti confie : "Le cumul des défaites nous a fait très mal. Certaines fédérations ont perdu jusqu'à la moitié de leurs ressources". "Ça veut dire des locaux qui ferment, des permanents que l'on ne remplace pas et des activités politiques en berne", explique un autre élu PS.

La rue de Solférino devra donc mettre la main au portefeuille. Dernier élément qui pourrait peser à court terme : tous ces conseillers régionaux en moins, et les équipes qui vont avec, ce sont autant de fantassins qui manqueront pour préparer la présidentielle de 2017.