Régionales : malgré un RN fort, Hervé Morin favori en Normandie grâce à un bilan jugé "très satisfaisant"

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Marion Gauthier, édité par Laetitia Drevet

Selon un sondage Ifop pour Europe 1 et "La Tribune", Hervé Morin arriverait en tête au premier tour à la prochaine élection régionale normande avec 31% des voix, devant le RN (26%). Il bénéfice selon le directeur général de l'institut de sondage d'une importante "prime au sortant" avec un bilan jugé satisfaisant. 

Le scrutin des régionales approche à grands pas. Les 20 et 27 juin prochain, les Français se rendront aux urnes pour élire les têtes de leurs conseils régionaux. En Normandie, un sondage Ifop pour Europe 1 et La Tribune prévoit un duel entre l’actuelle majorité régionale et le Rassemblement national. Hervé Morin, soutenu par la droite, les centristes et le MoDem, arriverait en tête au premier tour avec 31% des suffrages. Mais il serait talonné par son adversaire aux dernières élections, Nicolas Bay, qui rassemblerait 26% des voix.

A deux mois des élections, le directeur de l'Ifop, Frédéric Dabi, note toutefois une note une grande "incertitude" chez les électeurs normands, qui pourrait bien faire basculer le scrutin. "Ce sondage montre un paysage politique assez éclaté dans le droit fil du big bang présidentielle de 2017. On a cinq listes qui dépassent 10%, donc qui seront en mesure de se maintenir au second tour", pointe-il.

L'identité régionale au coeur du scrutin

Reste que l’actuel président centriste de la région Normandie part avec une "impressionnante prime au sortant", selon le DG de l’Ifop. "Hervé Morin bénéficie d'un bilan régional jugé très satisfaisant, avec le sentiment qu'il met l'identité normande au cœur de son action." Une donnée d’autant plus cruciale que les Français ont depuis peu renoué avec la vie politique locale, en particulier à l’échelon régional.

"On a vu le fait régional s'imposer. Il y a quelques années, quand on demandait aux Français quel était l'échelon territorial de trop, c'était soit la région, soit le département. Aujourd’hui, ils ne citent plus jamais la région." La crise sanitaire a d'après lui amplifié cette tendance. "Les Français ont mis en regard un Etat central jugé dysfonctionnel, qui manquait de souplesse et d'efficacité, avec des régions efficaces, proches des gens", conclut Frédéric Dabi.