Régionales : Cambadélis estime que son référendum a déjà fait bouger des choses

Cambadélis e1 1280
© Europe 1
  • Copié
L.H.
Pour le premier secrétaire du PS, les écologistes et les communistes ont fait quelques concessions depuis l'annonce de la consultation de ce week-end sur l'unité de la gauche aux élections régionales.
INTERVIEW

Oui, Jean-Christophe Cambadélis est persuadé que le "référendum" organisé ce week-end - non sans difficultés - par le Parti socialiste est "utile". Invité de Mediapolis, samedi sur Europe 1, le premier secrétaire du PS a même affirmé que cette initiative avait déjà fait bouger les choses en vue des élections régionales.

"Il y a un point de marqué". "Il y a déjà des bougés, comme on dit au Parti communiste", a estimé Jean-Christophe Cambadélis. "Le fait que Pierre Laurent (secrétaire national du PCF, ndlr) ait indiqué, alors qu'il est allié avec Jean-Luc Mélenchon, qu'il serait favorable à l'unité au deuxième tour des élections régionales est déjà un élément important pour moi. Le fait qu'Emmanuelle Cosse (secrétaire nationale d'EELV, ndlr) ait décidé de m'écrire une lettre en disant qu'elle serait au rendez-vous du deuxième tour des élections régionales, c'est important pour moi. Mme Duflot a fait la même chose".

"Ce n'était pas le cas au point de départ, parce que l'alliance entre les écologistes, les communistes et Jean-Luc Mélenchon, c'était sur le thème 'pas d'alliance au second tour'. Il y a donc un point de marqué dans cette campagne".

Des déclarations pas totalement exactes : le secrétaire national du PCF Pierre Laurent avait affirmé dès le 18 septembre au Monde qu'il était favorable à une "fusion" des listes de gauche au second tour, assumant une divergence avec le Parti de gauche. Quant à Emmanuelle Cosse, elle avait affirmé le 15 septembre sur RTL qu'elle aurait préféré une alliance dès le premier tour des socialistes et des écologistes en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, dans le cadre d'une "fabrique citoyenne avec tous les partis".

"Ça fait 15 ans, voire 18 ans, que les socialistes, les écologistes et les communistes travaillent ensemble dans les régions", a également insisté Jean-Christophe Cambadélis. "Pourquoi faudrait-il qu'un désaccord sur la politique nationale vienne remettre en cause cette unité ?"