Réforme du collège : François Hollande s'empare du dossier

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François Hollande se déplacera jeudi dans un collège aux Mureaux pour apporter son soutien à Najat Vallaud-Belkacem. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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David Doukhan et Louis Hausalter , modifié à
INFO E1 - Le chef de l'Etat se déplacera jeudi dans un collège aux Mureaux pour apporter son soutien à Najat Vallaud-Belkacem.
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Les opposants à la réforme du collège portée par Najat Vallaud-Belkacem ne désarment pas. 90 députés UMP et UDI viennent d'adresser une lettre à François Hollande pour demander le retrait du texte, qualifié de "naufrage pour notre Nation". Même à gauche, des voix s'élèvent. Ainsi, Julien Dray a appelé mercredi sur RTL à "reprendre la réforme du collège", estimant que le grec et le latin "ne sont pas des langues périmées".

 

>> Mise à jour : François Hollande a volé dès mercredi après-midi au secours de la réforme des collèges contre ceux qui défendent leurs "intérêts particuliers" lors d'un discours devant des jeunes au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris. "J'entends le concert des immobiles, ce sont souvent les plus bruyants, ceux qui, au nom de l'intérêt général supposé, défendent leurs intérêts particuliers", a-t-il lancé, enchaînant: "eh bien non, c'est terminé".

Une visite impromptue, puis un discours. Face à ces critiques qui durent depuis plusieurs semaines, François Hollande a décidé de prendre le dossier à bras le corps. Selon les informations d'Europe 1, le président de la République effectuera une visite impromptue, jeudi, dans un collège des Mureaux, dans les Yvelines. Dans la foulée, François Hollande se rendra à la Maison de la Chimie, à Paris, où il prononcera un discours dans lequel il apportera son soutien plein et entier à Najat Vallaud-Belkacem.

Valls est aussi monté au créneau.Bien seule jusqu'ici à défendre sa réforme, la ministre de l'Education nationale voit donc l'exécutif venir à sa rescousse cette semaine. Mardi, c'est Manuel Valls qui a défendu à l'Assemblée nationale la réforme du collège, mais aussi celle des programmes, qui fait également couler beaucoup d'encre. "Arrêtons d'avoir ces contre-vérités ! Non, ni l'allemand, ni le latin ni le grec ne sont supprimés", a notamment martelé le Premier ministre devant les députés.