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Le leader de La France insoumise a estimé mardi sur Europe 1 que le président de la République allait payer son jusqu’au boutisme sur sa réforme très contestée des retraites. "Moralement, politiquement, il a perdu", a assuré Jean-Luc Mélenchon.
INTERVIEW

La mobilisation contre la réforme des retraites entre dans une semaine décisive. Mardi, les négociations reprennent entre les syndicats et le gouvernement. Mais les plus radicaux, soutenus par la gauche, ne semblent pas prêts à rendre les armes. Jean-Luc Mélenchon souhaite d'ailleurs que la mobilisation se poursuive car, selon lui, Emmanuel Macron finira par le payer politiquement. "M. Macron vous avez perdu ! Parce que le peuple français ne veut pas de votre truc", a lancé mardi sur Europe 1 le leader de La France insoumise. "Moralement, politiquement, il a perdu", a-t-il insisté, prenant un exemple récent : "Demandez à (François) Hollande le bien que ça lui a fait la loi El-Khomri de la passer en force".

Jean-Luc Mélenchon est aussi revenu sur sa réaction aux voeux du président de la R"publique, qu'il avait qualifiés de "déclaration de guerre". "J’estime que le président, qui a en face de lui des hommes et des femmes dont il peut, même s’il n'en a aucune connaissance personnelle, avoir entendu dire ce qu’est la souffrance d'être en grève, d’être gêné par la grève aussi, et qui a pour toute réponse : 'salut, je vous verrai le 9 janvier, et d’ici là, si vous vous enragez, vous le paierez, et qui ajoute 'ça ne changera rien'... C’est une attitude d’une violence, d’une dureté, qui n'entend pas ce que dit la souffrance de la lutte. Il ne l’entend pas", a-t-il martelé.

"Je suis pour que la situation s’apaise. Je n’ai déclaré la guerre à personne", a-t-il poursuivi. "La grève, elle n’est pas le fait des grévistes, elle est le fait de la décision d’imposer un système de retraites dont ne veulent pas les Français. L’art de gouverner ne consiste pas à assommer ceux avec lesquels vous n’êtes pas d’accord. C’est le sens du compromis. Surtout, de produire des arguments convaincants, pas des arguments de mystification."