Éric Ciotti rencontre Élisabeth Borne ce mercredi. 1:15
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Alexandre Chauveau
Le nouveau président des Républicains, Éric Ciotti, rencontre ce mercredi Élisabeth Borne pour échanger sur la réforme des retraites. S'il pensait avoir trouvé un compromis avec son groupe autour d'un départ à 64 ans, c'était sans compter le veto déposé par Aurélien Pradié, suivi par un tiers des LR, qui s'oppose à tout report de l'âge de départ.

À Matignon, Élisabeth Borne poursuit ses consultations des chefs de groupe sur la réforme des retraites. Ce mercredi matin c'est avec le tout nouveau président des Républicains, Éric Ciotti, que doit s'entretenir la Première ministre. Il défend l'idée d'une réforme lui aussi. Le problème, c'est qu'il va devoir défendre une position qui n'est pas forcément partagée par l'ensemble des députés LR.

Un tiers du groupe LR contre tout report de l'âge de départ à la retraite

Éric Ciotti va tout de même plaider la nécessité d'une réforme avec un recul de l'âge de départ à la retraite. Mais le président des Républicains n'a pas encore arrêté son choix entre 63, 64 ou 65 ans. Éric Ciotti a travaillé les différents scénarios et attend de voir maintenant les propositions du gouvernement sur la pénibilité, la prise en compte des carrières longues ou le niveau d'augmentation des petites retraites. Lundi, en réunion de groupe, un compromis était proche d'être trouvé entre les députés LR autour d'un départ à 64 ans d'ici à 2032.

Jusqu'à ce qu'Aurélien Pradié, député du Lot, mette son veto à tout report de l'âge de départ, suivi par près d'un tiers du groupe. Le clivage a lieu entre les partisans de ce que la droite défend depuis plusieurs années et qui sont donc favorables à cette réforme, et les députés issus de circonscriptions plus populaires, davantage hostiles à travailler plus longtemps. Ce sera en tout cas la première épreuve pour Éric Ciotti dans ses nouvelles fonctions : incarner le compromis, lui qui est connu pour ses positions tranchées sur le régalien comme sur l'économie.