Olivier Dussopt 1:25
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Alexis Delafontaine, édité par Alexandre Dalifard
Alors que les débats sur la réforme des retraites sont actuellement en cours au Sénat, le gouvernement et la majorité présidentielle cherche à apaiser les tensions jusqu'au dernier moment. Si le ministre du Travail tente de rassurer les salariés, le gouvernement dit aussi avoir entendu la contestation sociale.

Sur le volet politique de la réforme des retraites, le gouvernement fait face comme il peut à la contestation des Français qui va crescendo. Mardi, près de 1,4 million de personnes sont attendues dans les rues partout en France lors de la sixième journée de mobilisation contre le projet de loi. Depuis le début de l'annonce de cette réforme, plusieurs loupés ont eu lieu au sein de l'État, comme pour la promesse des pensions minimales à 1.200 euros. Pour le gouvernement et la majorité présidentielle donc, une mission s'impose : l'apaisement des tensions jusqu'au dernier moment.

"Il n'y a pas d'arnaque"

Olivier Dussopt l'assure, "la réforme des retraites ne fera pas de perdant". Le ministre du Travail tente de rassurer les salariés, inquiets de devoir travailler deux ans de plus. Le gouvernement dit aussi avoir entendu la contestation sociale et met en avant les concessions faites lors des débats au Parlement, comme sur les carrières longues ou le statut des mères de famille. Ensuite, la majorité se défend d'avoir menti aux Français, comme le justifie ce dimanche sur Europe 1 Aurore Bergé, la présidente des députés Renaissance à l'Assemblée. "Il n'y a pas d'arnaque quand, par exemple sur la retraite minimale, on a 1,8 million de retraités actuels qui vont voir leur retraite minimale augmenter. Le choix que nous faisons, nous politique, de voir cette retraite minimale, c'est 1 milliard d'euros d'investissement de l'État", souligne-t-elle.

Enfin, le gouvernement contre attaque et cible les syndicats. "Les manifestations vont mettre les travailleurs à genoux", affirme Gabriel Attal. En réalité, le ministre du Budget compte sur les blocages pour exaspérer les Français et ainsi retourner l'opinion publique contre les grévistes.