Réforme des retraites : Bruno Retailleau juge «inacceptable de vouloir mettre la France à genoux»

Bruno Retailleau
Le chef des sénateurs LR a invité le gouvernement à réquisitionner les centrales de production d'énergies, voire à les "sanctionner" financièrement. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP
Dimanche, Bruno Retailleau a jugé "absolument inacceptable de vouloir mettre la France à genoux" à partir du 7 mars. Le patron des sénateurs LR estime qu'il fallait "bloquer les bloqueurs" qui s'opposent à la réforme des retraites pour ne pas que les Français soient pris en otage.

Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a jugé dimanche "absolument inacceptable de vouloir mettre la France à genoux", à partir du 7 mars, estimant qu'il fallait "bloquer les bloqueurs" qui s'opposent à la réforme des retraites pour ne pas que les Français soient pris en otage. "Je trouve absolument inacceptable de vouloir mettre la France à genoux", a déclaré dimanche le sénateur de Vendée, invité du Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI. "L'économie est déjà à genoux : il y a l'inflation, il y a le déficit, il y a les services publics qui sont en train de s'effondrer".

"Un pouvoir de prise d'otage"

Alors qu'une nouvelle journée de mobilisation, cette fois-ci reconductible, est prévue le 7 mars, dans l'énergie, la grève a débuté dès vendredi, et certains routiers pourraient se mettre en grève dès dimanche soir. Le secrétaire général de la fédération CGT de la Chimie, Emmanuel Lépine, s'est dit prêt à "mettre à genoux l'économie française" pour que le gouvernement retire son projet de réforme et sa mesure-phare : le report de 62 à 64 ans de l'âge légal de départ. "Il faut bloquer les bloqueurs". Aujourd'hui, ces personnes "ont un pouvoir de prise d'otage", a dénoncé Bruno Retailleau, taclant le manque de service minimum, notamment dans les transports publics.

Le chef des sénateurs LR a, par ailleurs, invité le gouvernement à réquisitionner les centrales de production d'énergies, voire à les "sanctionner" financièrement. Alors que les débats sur l'examen du texte se poursuivent au Sénat, jusqu'au 12 mars, Bruno Retailleau a dénoncé la stratégie d'"obstruction" de la gauche. "Nous ferons tout pour que la réforme puisse être adoptée", a-t-il assuré. Une manière d'évoquer, implicitement, le recours à l'article 38 du règlement du Sénat, introduit en 2015 mais jamais utilisé à ce jour, qui permet d'accélérer la clôture des débats.

Alors que l'Assemblée nationale n'a pas réussi à aller au-delà de l'article 2 du texte, en raison des milliers d'amendements déposés, en grande majorité par La France insoumise, le patron des sénateurs LR entend bien aller au bout du texte "dans un climat de sérénité".