Assemblée débat assurance chomage 1:38
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Alexis Delafontaine, édité par Yanis Darras
La rentrée parlementaire aura été particulièrement mouvementée. Les débats autour de la réforme de l'assurance-chômage ont commencé ce lundi. Les oppositions, Nupes et Rassemblement national (RN) en tête, sont farouchement opposées au projet du gouvernement. Une motion de rejet a été déposée, sans succès toutefois.

C'est une rentrée parlementaire particulièrement mouvementée que viennent de vivre les députés. Les débats autour de la réforme de l'assurance-chômage ont été particulièrement vifs lundi soir. Le texte proposé par le gouvernement est une fusée à deux étages. Il prévoit dans un premier temps de prolonger les règles d'indemnisation, auxquelles devraient s'ajouter un décret modulant les droits en fonction de la situation économique. 

Motion de rejet

À peine quelques minutes après l'ouverture de la séance, le député Insoumis Hadrien Clouet a déposé une motion de rejet préalable à la réforme. Même si cette motion n'est pas adoptée grâce au soutien des Républicains à la majorité. La grosse surprise, c'est le vote commun entre la Nupes et le Rassemblement national. "On a estimé que cette motion de rejet allait dans le bon sens", défend le député du RN Bryan Masson au micro d'Europe 1. Et d'ajouter : "D'ailleurs, on a toujours dit que nous voterons une motion de rejet qui irait dans le bon sens. Le gouvernement veut passer en force sur beaucoup de sujets. Donc il est temps aussi que les oppositions s'affirment et s'expriment au sein de l'Assemblée."

Le début d'une longue semaine

Énervée par le dépôt cette motion, la macronie n'a pas hésité à siffler l'opposition. De quoi énerver Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée, et qui n'a pas hésité à porter au secours de sa collègue Sandrine Rousseau. "Je note que lorsque des femmes parlent dans l'hémicycle et notamment, lorsque madame Rousseau s'est exprimée dans l'hémicycle, il y avait un brouhaha, notamment de la part de la majorité. Ce sexisme n'est pas acceptable dans l'Assemblée nationale", a-t-elle expliqué devant l'hémicycle. 

Enfin, les députés ont décidé d'écourter la séance après minuit. "On veut se préserver pour les prochains jours qui seront plus musclés", confie un député macroniste à la sortie.