Rachida Dati adresse un signalement pour «harcèlement sexuel et moral» visant Gilles Le Gendre, député LREM

Ancien président du groupe parlementaire LREM à l'Assemblée nationale, Gilles Le Gendre fait l'objet d'un signalement  mettant en cause le député macroniste dans des affaires de harcèlement moral et sexuel (Illustration)
Ancien président du groupe parlementaire LREM à l'Assemblée nationale, Gilles Le Gendre fait l'objet d'un signalement mettant en cause le député macroniste dans des affaires de harcèlement moral et sexuel (Illustration) © Europe 1
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avec AFP , modifié à
Ancien président du groupe parlementaire LREM à l'Assemblée nationale, Gilles Le Gendre fait l'objet d'un signalement que Rachida Dati dit avoir transmis au parquet de Paris mettant en cause le député macroniste candidat à sa réélection, dans des affaires de harcèlement moral et sexuel. Gilles Le Gendre engage des poursuites pour "dénonciation calomnieuse".

La bataille des législatives dans les quartiers huppés de Paris a viré mercredi au pugilat judiciaire avec la volonté de la maire LR d'arrondissement Rachida Dati de mettre en cause dans des affaires de harcèlement le député LREM Gilles Le Gendre, qui accuse l'édile de dénonciation calomnieuse.

Ancien président du groupe parlementaire LREM à l'Assemblée nationale, Gilles Le Gendre fait l'objet d'un signalement que la maire LR du 7e arrondissement de la capitale Rachida Dati dit avoir transmis au parquet de Paris mettant en cause le député macroniste candidat à sa réélection, dans des affaires de harcèlement moral et sexuel.

Révélé par Le Parisien et le Canard Enchaîné, ce signalement dont l'AFP a pris connaissance a été effectué au titre de l'article 40 du code pénal qui contraint toute autorité à dénoncer un délit ou crime dont elle aurait la connaissance.

Il s'appuie sur un ancien communiqué syndical de collaborateurs parlementaires et des articles de presse qui dénonçaient "les allégations mensongères" de Gilles Le Gendre, celui-ci ayant affirmé ne pas avoir eu connaissance d'accusations de harcèlement sexuel visant des députés.

Des poursuites "pour dénonciation calomnieuse"

Pour l'ancienne ministre de la Justice, il pourrait s'agir d'une non-dénonciation de délit voire de crime. Mme Dati, cheffe de file de la droite parisienne, reprend en outre des propos de l'ex-député LREM Joachim Son-Forget, réputé pour ses prises de position fantaisistes, accusant l'ex-chef des députés LREM d'être "soupçonné lui-même d'abus sexuels qui (lui) ont été rapportés directement par les victimes présumées".

"A quelques jours d'une élection dans une circonscription dont je suis le député sortant et elle, l'une des maires, soutien de l'un de mes concurrents, il est facile d'imaginer les motivations de cette témoin de moralité autoproclamée", a fustigé dans un communiqué, Gilles Le Gendre, candidat à sa propre succession dans la 2e circonscription parisienne où il a pour principal concurrent Jean-Pierre Lecoq, maire LR du VIe arrondissement.

Gilles Le Gendre qui dit avoir déjà été confronté à ces rumeurs en interne avant d'en sortir blanchi, annonce avoir demandé à son avocat d'engager des poursuites "pour dénonciation calomnieuse contre celles et ceux qui y ont pris part".

Jusqu'aux prochaines élections législatives prévues les 12 et 19 juin, la majorité présidentielle détient 14 des 18 circonscriptions parisiennes dont seulement deux sont occupées par des députés LR.