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Jean-Baptiste Marty / Crédit photo : ANDREA SAVORANI NERI / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP
En ouvrant l'aide juridictionnelle aux étrangers en situation irrégulière sur le sol français, le Conseil constitutionnel va permettre à ces derniers de réclamer gratuitement un avocat, ce qui leur était impossible jusqu'alors. Si le Conseil d'État a donné son feu vert, certains s'insurgent de cette décision.

C'est une décision qui a interpellé et déclenché de très nombreuses réactions. Le Conseil constitutionnel a décidé d'ouvrir d'ouvrir l'aide juridictionnelle aux étrangers en situation irrégulière sur le sol français alors que ce dispositif leur était jusqu'alors interdit. 

Le Conseil d'État estime que cette décision est conforme à l'article six de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, c'est-à-dire que la loi "doit être la même pour tous". Une décision majeure puisque les étrangers en situation irrégulière vont donc pouvoir réclamer un avocat gratuitement aux frais du contribuable. Une aberration pour le général Christophe Gomart, numéro trois sur la liste du Rassemblement national aux élections européennes. "C'est un appel d'air supplémentaire. Ce Conseil constitutionnel est carrément à gauche", estime-t-il. 

"Il y a trop de normes, trop d'administrations" 

Le militaire dénonce la censure d'une loi qui remontait pourtant à 1991 et qui réservait cette aide aux étrangers en situation régulière. Une décision purement politique qui va également compliquer le travail des forces de l'ordre. "Les policiers passent plus de temps à remplir des dossiers administratifs qu'à faire leur vrai métier. Donc oui, il y a trop de normes, trop d'administrations. Il faut simplifier la vie des acteurs, de ceux qui agissent". 

Près d'un million d'étrangers en situation irrégulière se trouvent actuellement en France, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Un chiffre qui pourrait gonfler après cette décision.