Propos de Le Pen sur le Vel d'Hiv : une position "gaullienne" pour Bay

Nicolas Bay
Nicolas Bay explique que les propos de Marine Le Pen sur la rafle du Vel d'Hiv sont dans la ligne "gaullienne". © AFP
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avec AFP , modifié à
Pour Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, les propos de Marine Le Pen sur la rafle du Vel d'Hiv découlent d'une position gaullienne.

Nicolas Bay, secrétaire général du Front national (FN), a défendu lundi la position "gaullienne" de Marine Le Pen sur la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d'Hiv en 1942, dont la reconnaissance par Jacques Chirac puis François Hollande fut selon lui "gravement attentatoire" à l'image du pays.

Nicolas Bay : "la France, c'était pas Vichy". "Engager la responsabilité de la France, ça reviendrait à légitimer le gouvernement de Vichy et son action. Ce qui serait absolument désastreux. Nous, nous avons une position très gaullienne, on considère que la France était à Londres", "la France, c'était pas Vichy", a déclaré Nicolas Bay sur Sud Radio et Public Sénat.

"La position de Marine Le Pen c'est celle du Général De Gaulle, de Georges Pompidou, de Valéry Giscard d'Estaing et de François Mitterrand. On peut ne pas être d'accord avec Jacques Chirac ou François Hollande, ce n'est pas interdit quand même !"

 

Selon Bay, Chirac et Hollande ont tenu des propos "attentatoires" à l'image du pays. "Ils ont tenu des propos qui sont gravement attentatoires à l'image de la France en disant que la France était à Vichy", a-t-il poursuivi. "Quand un président de la République dit des choses qui sont fausses ou qui sont dangereuses, c'est sa responsabilité (à Marine Le Pen) de le contester", a également dit Nicolas Bay.

"La responsabilité de l'État français, en tant que régime de Vichy, est indéniable. La responsabilité de la France, non". "Au-delà de ça, il faut arrêter d'être tout le temps dans une espèce d'entreprise de repentance, d'autoflagellation, comme si on avait à avoir honte de notre histoire de France".

Nicolas Bay réfute le parallèle Jean-Marie Le Pen/Marine Le Pen. Marine Le Pen marche-t-elle sur les traces de son père ? "Ca n'a absolument rien à voir. Marine Le Pen, elle ne conteste rien de ce qui a été choquant ou atroce de cette période, elle dit juste que c'est pas la France qui est en cause", a encore affirmé Nicolas Bay. Jean-Marie Le Pen avait qualifié les chambres à gaz de "point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale".

"Je pense que la France n'est pas responsable du Vel d'Hiv", a répondu dimanche, au "Grand Jury" RTL-LCI-Le Figaro, la présidente du FN, interrogée sur la rafle et la décision du président Jacques Chirac de reconnaître en juillet 1995 la responsabilité de la France. Cette position fut réaffirmée par François Hollande.