Darmanin 1:28
  • Copié
Arthur de Laborde
Le gouvernement présentera prochainement un nouveau projet de loi immigration. Un sujet qui revient particulièrement dans l'actualité depuis une quarantaine d'années. Et sans majorité absolue, l'exécutif cherche désormais à séduire les Républicains, pour faire voter leur texte. Quitte à faire des concessions. 

C'est un sujet qui n'en finit pas d'être au cœur de l'actualité : l'immigration. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé présenter un nouveau projet de loi sur le sujet. Il s'agit du 21e projet de loi sur l'immigration depuis 1986 et les lois Pasqua, soit l'équivalent d'un projet de loi sur ce thème tous les 18 mois en moyenne. 

Séduire la droite

Mais pour cette nouvelle proposition, l'exécutif vante son pragmatisme autour de la régularisation des clandestins qui travaillant dans les secteurs en manque de personnel, comme dans la restauration par exemple, et le durcissement des règles pour tous les autres. Objectif clair affiché par Emmanuel Macron : séduire la droite. Mercredi dernier sur France 2, le chef de l'État avait souhaité une alliance avec Les Républicains. Le président de la République fait donc le choix d'occuper le terrain sur ce thème de l'immigration chère au parti de droite. Mais au vu des premières réactions, ils seront toutefois difficiles à convaincre. "Je crains que, finalement, ce texte ne soit qu'un vaste alibi pour aller vers une régularisation importante, voire massive, d'étrangers en situation irrégulière", confie le député LR des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti. 

Concessions

Mais, pour rassurer les LR, Gérald Darmanin est prêt à faire des concessions, notamment en limitant le nombre de titres de séjour sur les métiers en tension à quelques milliers, en instaurant des quotas. Par ailleurs, dans le cadre du projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur, actuellement en cours d'examen, Gérald Darmanin a accepté ce mercredi un amendement déposé par Eric Ciotti pour augmenter le nombre de places dans les centres de rétention.

D'ici à 2027, 3.000 places devraient être disponibles dans ces centres, contre seulement 1.850 aujourd'hui.