Manuel Valls appelle à renforcer la lutte contre l'islamisme. 7:30
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Antoine Terrel , modifié à
L'ancien Premier ministre Manuel Valls, invité dimanche du "Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/Cnews" est revenu sur l'attentat de Conflans, où un professeur d'histoire-géographie a été décapité vendredi. "Le grand défi, c'est cet ennemi intérieur", explique-t-il, évoquant "des milliers de personnes radicalisées qui vivent parmi nous". 
INTERVIEW

"Ils peuvent gagner si nous ne réagissons pas." Deux jours après l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, où Samuel Paty, un professeur d'histoire-géographie, a été décapité, Manuel Valls était dimanche l'invité du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/Cnews. Pour l'ancien Premier ministre, le grand défi auquel doit faire face la société est "cet ennemi intérieur" que représentent les "milliers de personnes radicalisées qui vivent parmi nous, et dont beaucoup sont des Français".

Cette lutte, poursuit Manuel Valls, pourrait prendre "plusieurs années". Et de prévenir : "Ils peuvent gagner si nous ne réagissons pas, si nous laissons nos lâchetés gagner sur nous-même." 

"Il faut qu'il n'y ait plus la moindre lâcheté"

Rappelant les mesures prises lors de son passage à Matignon, Manuel Valls appelle à "continuer". Et, ajoute-t-il, "c'est ce que fait le gouvernement". Plus largement, estime-t-il, cette attaque doit provoquer "un sursaut, une mobilisation qui a peut-être manqué, sauf le 11 janvier 2015". 

Ce sursaut, poursuit l'ancien socialiste, doit être "de tous", afin "d'éradiquer l'islamisme". Mais comment ? "Il faut tous les moyens de l'Etat de droit, une volonté politique. Il faut interdire le salafisme, interdire le CCIF (le Collectif contre l'islamophobie en France)", martèle Manuel Valls. Et d'ajouter : "Il faut qu'il n'y ait plus la moindre lâcheté. Si nous somme en guerre, il faut la mener jusqu'au bout et avec une volonté de fer".