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Salomé Legrand, édité par Tiffany Fillon
Jugés coupables dans l'affaire des emplois fictifs, François et Penelope Fillon ont été lourdement condamnés lundi à Paris. L'ancien Premier ministre a notamment écopé de cinq ans de prison, dont deux ferme et sa femme, de trois ans d'emprisonnement avec sursis. Ils devront aussi rembourser plus d'un million d'euros à l'Assemblée nationale. Un jugement "sévère" mais justifié, selon Yves Claisse, l'avocat de l'Assemblée nationale. 
INTERVIEW

C'était un verdict attendu. Le couple Fillon a été condamné lundi à Paris, dans l'affaire des emplois fictifs de Penelope Fillon, épouse de François Fillon. Outre les peines de prison, d'inéligibilité et les amendes, François et Penelope Fillon devront rembourser plus d'un million d'euros à l'Assemblée nationale. Un "jugement sévère" mais "dans la ligne d'autres jugements" du même type, a commenté maître Yves Claisse, l'avocat représentant l'Assemblée nationale au procès, lundi, sur Europe 1. 

Des "rémunérations" à rembourser

Les époux Fillon devront ainsi rembourser les salaires versés à Penelope Fillon comme assistante parlementaire. "Le montant des sommes allouées est conforme à ce que nous avions demandé", estime maître Yves Claisse. Elles représentent, explique-t-il, non "pas les sommes perçues mais les sommes payées extraites du budget de l'Assemblée nationale, c'est-à-dire les rémunérations, les cotisations sociales salariales et les cotisations sociales patronales", précise-t-il. 

Si selon l'avocat, le jugement est "sévère", il se place aussi "dans la ligne d'autres jugements qui ont été rendus dans ce domaine". 

François Fillon a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme. Le tribunal correctionnel a assorti cette peine - non aménageable - d'une amende de 375.000 euros et de dix ans d'inéligibilité. Les juges n'ont pas prononcé de mandat de dépôt. Son épouse a elle été condamnée à trois ans de prison avec sursis, 375.000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité. Les avocats du couple ont annoncé, dans la foulée, qu'ils faisaient appel