Privé de débat, Nicolas Dupont-Aignan saisit le Conseil d'Etat contre TF1

Le 20 mars, TF1 organise un débat présidentiel où les cinq principaux candidats confronteront leurs programmes, excluant le président de Debout la France, sixième dans les sondages.
Le 20 mars, TF1 organise un débat présidentiel où les cinq principaux candidats confronteront leurs programmes, excluant le président de Debout la France, sixième dans les sondages. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le candidat à la présidentielle de Debout la France dénonce la décision de la chaîne ne ne pas l'inclure dans son débat du 20 mars.

Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l'élection présidentielle (Debout la France), a annoncé qu'il comptait saisir le Conseil d'État mercredi pour contester la décision de TF1 de ne pas l'inclure dans son débat présidentiel du 20 mars.

Un "débat tronqué". "Je vais attaquer TF1 en justice et notamment devant le Conseil d'État pour que TF1 renonce à ce débat tronqué", a déclaré devant la presse le candidat à l'Élysée, désormais qualifié dans la course avec 559 parrainages à ce stade.

TF1 organise un débat présidentiel où les cinq principaux candidats confronteront leurs programmes, excluant le président de Debout la France, sixième dans les sondages. Le député de l'Essonne entend bien déposer un recours auprès de la plus haute juridiction administrative, afin d'enjoindre le CSA à faire respecter à TF1 "le pluralisme" des candidatures.

Dix minutes au JT de 20h. Il a notamment accusé de "manipulation de l'opinion" la chaîne qui lui a proposé dix minutes d'intervention au JT de 20 heures: "je n'ai pas besoin de charité", a rétorqué Nicolas Dupont-Aignan. "Il n'est pas juste qu'en France (...) ce soit des oligarques qui décident qui doit parler aux Français ou non", a déploré le candidat à la présidentielle, qui soupçonne un choix "pris pour assurer la survie politique de François Fillon et montrer qu'il n'y avait pas de voie alternative".

Assurer l'équité du temps de parole. Après avoir d'abord appelé à boycotter la chaîne privée, Nicolas Dupont-Aignan a ensuite saisi le gendarme de l'audiovisuel. Dans une délibération datée du 1er mars, le CSA avait demandé à la chaîne des garanties pour assurer l'équité du temps de parole avec les autres candidats.