Présidentielle : Nicolas Dupont-Aignan, offensif pour son dernier meeting, fustige Fillon

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Nicolas Dupont-Aignan a tenté de galvaniser ses électeurs, et les abstentionnistes, lors de son dernier meeting de campagne. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le candidat Debout la France a égratigné ses concurrents, citant notamment les affaires de François Fillon, lors de son dernier meeting de campagne à Paris mercredi.

Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France pour l'élection présidentielle, a distribué les mauvais points mercredi pour son dernier meeting de campagne à Paris, fustigeant certains rivaux en "carton-pâte", François Fillon en tête. "La campagne a été creuse comme un tambour, aussi vide que bruyante", a lancé Nicolas Dupont-Aignan au Cirque d'Hiver, fustigeant ces "primaires bidons qui ont abouti à désigner des candidats en carton-pâte". Devant 1.500 personnes selon son équipe de campagne, le président de Debout la France a ciblé ses attaques sur François Fillon, lui reprochant d'avoir "pris en otage la présidentielle".

Diatribe contre le système. "Cette campagne, polluée par les affaires, (...) a été prise en otage par les candidats victimes de leur propre mensonge", a dénoncé ce souverainiste, déclenchant des huées de la salle. À quatre jours du premier tour, Nicolas Dupont-Aignan a tenu à mettre en garde ses partisans contre les sondages "trafiqués, les médias parfois manipulés". "Je tiens des preuves que les grands propriétaires des médias ont fait taire des journalistes, mais moi je ne me tais jamais, je dirai tout", a-t-il assuré. Le député-maire de Yerres a poursuivi sa diatribe contre le "système", qui a "planifié la destruction de nos emplois sur notre sol (...) qui a endetté massivement nos États auprès des banques privées et qui aujourd'hui achète le pouvoir des politiques traditionnels et le silence des médias".

Appel aux abstentionnistes. Le candidat a également ciblé dans ses critiques Emmanuel Macron, accusé d'avoir financé sa campagne de manière "massive et opaque". Après une ode à la France et sa "tradition judéo-chrétienne et porte-étendard des Lumières", le candidat de Debout la France a rappelé ses propositions phares : renforcement de "l'outil de défense", baisse "massive" des impôts, contrôle des frontières, traités européens alternatifs, travail universel. Assurant que la "seule arme qui nous reste, qu'ils n'ont pas pu nous voler, c'est notre bulletin de vote", Nicolas Dupont-Aignan a lancé un appel aux abstentionnistes : "Le vote blanc est une tragédie pour le pays, ils comptent sur cela pour se maintenir au pouvoir."