Présidentielle : les députés PS veulent rendre publics les 500 parrainages

© Fred Dufour/AFP
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William Galibert et L.H.
Le groupe socialiste à l'Assemblée a présenté deux propositions de loi destinées à rendre la présidentielle "irréprochable".

Ils veulent revoir les règles de l'élection présidentielle et mettre fin aux polémiques qui ressurgissent tous les cinq ans. Les députés du groupe socialiste à l'Assemblée nationale ont présenté mardi deux propositions de loi, notamment pour rendre plus transparent le système des parrainages. Leur volonté : que l'élection reine de la vie politique française devienne "irréprochable".

Publication de tous les parrainages. Actuellement, seule une poignée des 500 signatures d'élus nécessaires pour se présenter étaient rendues publiques, par tirage au sort. Le groupe socialiste à l'Assemblée propose qu'elles soient désormais toutes publiées. Les élus devront donc assumer leurs parrainages. Marine Le Pen s'était opposée à une telle publication en 2012, alors que des élus non frontistes hésitaient à rendre public leur soutien en sa faveur.

Aujourd'hui, le Front national dispose de suffisamment d'élus pour franchir cet obstacle sans problème. Mais cette nouvelle mesure pourrait gêner des "petits" candidats, comme Nicolas Dupont-Aignan. "Derrière cette manoeuvre, il y a encore la tentation du Parti socialiste de verrouiller l'élection présidentielle", dénonce le patron de Debout la France au micro d'Europe 1. "En vérité, on a un personnel politique qui ne veut surtout pas qu'apparaissent de nouveaux talents, de nouveaux partis politiques, de nouveaux projets".

Pointage en temps réel. Autre nouveauté : un pointage régulier des parrainages serait régulièrement organisé. On connaîtrait ainsi quasiment en temps réel l'évolution du décompte des signatures avant le dépôt des candidatures. L'idée, c'est que les prétendants à l'Elysée ne puissent plus se victimiser et répéter jusqu'au dernier moment qu'ils ne parviennent pas à obtenir leurs parrainages.

Ces propositions de loi pourraient être débattues d'ici la fin de l'année à l'Assemblée, pour une adoption définitive au printemps prochain. Elles rentreraient ainsi en vigueur dès l'élection présidentielle de 2017.