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Victor Chabert , modifié à
Lundi soir avait lieu le premier meeting sans Éric Zemmour du parti "Reconquête". Le candidat n'était représenté que par des cadres de sa campagne. Malgré tout, plus de 350 personnes sont venus au théâtre de Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine, terre historiquement à droite.

Dans la salle, étaient présents majoritairement d’anciens électeurs LR. Sur scène, les intervenants ont multiplié les attaques contre Valérie Pécresse. Éric Zemmour n’est pas là, mais a laissé un message vidéo pour saluer ses sympathisants. Lundi soir, plus de 350 personnes sont venus au théâtre de Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine. À l’affiche de ce meeting qui avait pour thématique "l’union des droites", cœur de la stratégie du candidat, le jeune Stanislas Rigault, patron de Génération Z, et Antoine Diers, porte-parole du parti "Reconquête".

Valérie Pécresse, cible des cadres de Zemmour

Au programme, des interventions de cadres nationaux et locaux, et de nombreuses salves à l’encontre de Valérie Pécresse. Martelant la fidélité de "Reconquête" dans les valeurs d’une droite forte, Stanislas Rigault appelle à "se méfier de ceux qui ont trahi", et attaque, sans la nommer, Valérie Pécresse. "Ceux qui ont manifesté avec la Manif pour Tous, et qui ont ensuite pris position pour la PMA", ou encore "ceux qui quittent leur parti car trop à droite, et reviennent opportunément, la bouche en cœur".

Antoine Diers, quelques interventions plus tard, poursuit : "Valérie Pécresse, c’est celle qui, à peine désignée dans ce petit congrès, a indiqué qu’elle ne reprendrait pas d’idées d’Éric Ciotti, car c’est quand même super à droite", ironisant qu’elle reprenne à son compte il y a quelques jours "le Kärcher" de Nicolas Sarkozy. Et le porte-parole de se lancer dans une imitation de l’ancien président de la République pour enfoncer le clou : "Dans 15 jours, elle parlera comme ça je pense !". La salle exulte.

Une salle composée majoritairement d’anciens électeurs LR

Parmi les 350 personnes présentes, ils sont une majorité à être d’anciens sympathisants des Républicains, et à ressentir de la colère envers leur précédent parti. Un ex-électeur LR dénonce "un parti qui trahit ses électeurs sur toutes les valeurs" et lui prédit un sort similaire au parti socialiste, "il doit voler en éclat". D’autres sont plus mesurés, et appellent les sympathisants du parti de droite à les rejoindre. Tous espèrent que la nomination de l’ancien numéro 2 des Républicains, Guillaume Peltier, comme vice-président de "Reconquête", permettra d’accélérer les transferts et ralliements.

80.000 adhérents revendiqués par Reconquête

Avec ou sans Éric Zemmour,  "Reconquête" compte multiplier les réunions à travers la France dans les prochaines semaines. En plus des meetings et déplacements du candidat lui-même, des réunions publiques de ses cadres, les militants sont invités à multiplier les "réunions d’appartement", d’une dizaine de personnes pour parler de la candidature et du programme. Le jeune mouvement revendique désormais 80.000 adhérents payants.