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Alexandre Chauveau avec AFP , modifié à
L'ancien président de la République s'est exprimé sur Facebook ce mardi. Deux jours après le premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il voterai pour Emmanuel Macron. "L’importance des décisions à venir m’oblige à quitter ma réserve pour indiquer en toute clarté quel sera mon vote", a-t-il confié.

L'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy a annoncé mardi qu'il voterait pour Emmanuel Macron qui est, selon lui "le seul en situation d'agir" et a plaidé pour répondre au rassemblement voulu par le président-candidat. "Je voterai pour Emmanuel Macron", affirme sur Facebook l'ancien président, qui n'avait pas soutenu au premier tour de l'élection présidentielle la candidate LR Valérie Pécresse au grand dam du parti qu'il avait créé.

Nicolas Sarkozy invoque "la fidélité aux valeurs de la droite républicaine" et "la valorisation du travail" par le président sortant. Cette fidélité aux valeurs de droite et "à notre culture de gouvernement" "doit nous conduire à répondre à l'appel au rassemblement d'Emmanuel Macron en vue de l'élection présidentielle", a-t-il encore ajouté.

"L'intérêt de la France doit être notre seul guide"

L'ancien président justifie son soutien par le fait que le président candidat "a l'expérience nécessaire face à une grave crise internationale plus complexe que jamais" et que "son projet économique met la valorisation du travail au centre de toutes ses priorités". Enfin "son engagement européen est clair et sans ambiguïté", ajoute-t-il. Soulignant que "l'intérêt de la France doit être notre seul guide", il affirme qu'"on ne se trompe jamais en choisissant la clarté et la constance".

Nicolas Sarkozy esquisse également les contours d'une recomposition politique. "Une nouvelle époque s'annonce", dit-il. "Elle nécessitera des habitudes et des changements profonds. Il faudra sortir des habitudes et des réflexes partisans", affirme Sarkozy. En clair, l'ancien président confirme les intentions qu'on lui prête : former autour d'Emmanuel Macron une grande coalition qui inclurait les républicains.

À droite, sa position divise

Un projet qui divise à droite. "Sa position est personnelle", tweete Bruno Retailleau ce matin. "Ce n'est pas celle de notre famille politique", ajoute le sénateur vendéen. Autre réaction, celle de Julien Aubert : "Nous attendions avant le premier tour que vous veniez aider votre famille politique. Vous parlez maintenant, c'est trop tard", tacle le député du Vaucluse.

"Ce sera clairement non pour moi", dit-il au sujet d'un vote pour Emmanuel Macron. Une position sans doute partagée par un certain nombre de militants LR, qui reprochent à Nicolas Sarkozy son absence de soutien à Valérie Pécresse au premier tour.