Présidentielle : comment l'exécutif veut rassurer les candidats sur la tenue du scrutin
Le Premier ministre Jean Castex réunit mardi à 11 heures les chefs des partis politiques représentés au Parlement, ainsi que les candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle, pour discuter de l'organisation et du déroulement de la campagne. Une réunion très politique, pendant laquelle l'exécutif va tenter de rassurer.
L'élection présidentielle va-t-elle bien se dérouler comme prévu ? C'est pour assurer la bonne tenue du scrutin en temps de crise sanitaire que le Premier ministre Jean Castex réunit mardi à 11 heures, en visio-conférence, les chefs de partis politiques représentés au Parlement ainsi que les candidats déclarés à la présidence de la République. L'enjeu de cette réunion est éminemment très politique.
La concertation pour tenter de rassurer
La concertation, c'est le mot d'ordre à Matignon, dans l'objectif de rassurer. En clair, Jean Castex va écouter les positions des candidats sur plusieurs sujets comme les jauges de personnes pour les meetings , l'organisation des débats, les frais de campagne, les indispensables 500 parrainages pour pouvoir se présenter ou encore les conditions pour faire du porte-à-porte.
Le sujet est très sensible parce que tous les candidats sont conscients que cette campagne présidentielle, sous Covid-19, est hors normes et même sauvage, avec des règles qui ont déjà beaucoup évolué et qui seront sans doute encore mouvantes jusqu'au second tour prévu le 24 avril.
Emmanuel Macron aura un temps d'avance
Surtout, tous les candidats sont gênés parce qu'ils savent qu'en étant président sortant, Emmanuel Macron , qui ne s'est toujours pas déclaré candidat, dispose d'un atout majeur : c'est lui qui décide de tout. Il aura donc, en permanence, un temps d'avance sur tous les prétendants à sa succession.
Les oppositions entendent donc bien se servir de ce rendez-vous pour demander, voire exiger de l'exécutif d'être informés avant toute nouvelle décision de restriction de liberté par exemple. Car les candidats le savent : ces mesures peuvent changer le cours du scrutin.