Présidentielle : après la désunion, les sarkozystes "à fond" derrière Fillon

Nicolas Sarkozy entouré de son carré de fidèle, lors d'un meeting à Paris, le 10 octobre dernier.
Nicolas Sarkozy entouré de son carré de fidèle, lors d'un meeting à Paris, le 10 octobre dernier. © MIGUEL MEDINA / AFP
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avec AFP
Les sarkozystes se sont mis d'accord pour faire campagne derrière François Fillon et tenter de clore la séquence de désunion qui frappe les Républicains.

Faire front après la zizanie. Les sarkozystes ont affiché mardi leur soutien à François Fillon et décidé, désormais, de "faire campagne à fond" derrière le candidat de la droite.  

"Lucides et responsables." "Nous avons dit clairement autour de la table que nous étions engagés derrière François Fillon dès lors que celui-ci a affiché sa détermination", a déclaré à la presse Brice Hortefeux, au sortir d'un rendez-vous de sarkozystes dans un restaurant près de l'Assemblée nationale. Plusieurs dizaines d'élus y ont participé, dont François Baroin, Laurent Wauquiez, Nadine Morano, Rachida Dati. "Nous sommes tout à la fois lucides et responsables : nous ne masquons pas la réalité, les difficultés, (mais) nous devons surmonter ce que nous pouvons ressentir pour nous engager autour du candidat de notre famille", a ajouté ce proche de Nicolas Sarkozy.

Lundi matin, les élus sarkozystes, réunis autour de l'ex-chef de l'Etat, avaient demandé à François Fillon de "prendre ses responsabilités" et choisir lui-même "un successeur" à sa candidature à l'élection présidentielle. Depuis, l'ancien Premier ministre a remporté son bras de fer et obtenu le soutien unanime du comité politique de LR, après le retrait définitif d'Alain Juppé de la course.

Retour des frondeurs. Selon le chef de file des députés LR, Christian Jacob, les maîtres-mots sont maintenant "unité et rassemblement". "Il n'y a pas 50 manières de faire campagne" a-t-il déclaré au sortir du rendez-vous matinal. Christian Estrosi, qui avait avec Valérie Pécresse et Xavier Bertrand demandé au candidat de la droite une rencontre pour le convaincre d'une "sortie respectueuse", a également changé de ligne. Il faut "contribuer à l'unité de toutes nos forces, avec les centristes, pour éviter une victoire de Marine Le Pen", a lancé le président du conseil régional PACA.

Très virulent contre le maintien de François Fillon, le député LR Georges Fenech a lui aussi jugé que le débat "clos", même s'il évoque "des regrets".