Emmanuel Macron 2:00
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Jacques Serais, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Lundi, Emmanuel Macron était en déplacement de campagne à Dijon jusque dans la soirée. C'est le premier déplacement du président-candidat sur le terrain, à moins de deux semaines du premier tour de la présidentielle. Une visite où le chef de l'État, accueilli par un bain de foule, a été bousculé sur la question du pouvoir d'achat.
REPORTAGE

Le premier véritable bain de foule pour Emmanuel Macron. Le président-candidat a choisi Dijon pour véritablement lancer sa campagne de terrain, à moins de deux semaines du premier tour de la présidentielle. Et les habitants de la capitale de la Bourgogne avaient beaucoup de choses à dire au chef de l'État. Mais avant tout, dans un quartier populaire de la ville, Emmanuel Macron, encerclé par la foule, a serré les mains et multiplié les selfies. Europe 1 a suivi le déplacement du candidat.

Macron confronté à deux réalités

Deux réalités ont sauté aux yeux du président sortant, lui qui veut une France du plein emploi. "Que faites-vous dans la vie ?", demande-t-il à plusieurs personnes, et certains lui répondent qu'ils sont au chômage ou au RSA. "Vous êtes tous chômeurs ou au RSA ? Vous faisiez quoi avant ?", s'interroge Emmanuel Macron. "J'étais agent d'entretien", affirme l'un de ses interlocuteurs, qui explique avoir décidé d'arrêter pour prendre "une année sabbatique".

Si certains abusent, d'autres triment pour boucler leur fin de mois. "Monsieur Macron, aidez les gens qui travaillent !", interpelle une auxiliaire de vie avec des cris de détresse. Le président-candidat décide de marquer un temps d'arrêt pour l'écouter. "J'étouffe avec le prix du gazoil. Je suis maman seule à m'occuper de ma fille, et on n'en peut plus", poursuit la Dijonnaise, qui n'est pas la seule à exprimer cette colère.

"Je n'arrive plus à vivre de mes revenus"

Emmanuel Macron fait l'expérience de cette colère, quelques pas plus loin. "Je suis agent commercial", lui dit un homme. "Mon salaire n'a pas bougé depuis six ans. Toutes mes factures ont augmenté. J'ai 46 ans. En tant que père de famille, je n'arrive plus à vivre de mes revenus", affirme-t-il.

Si tout le travail du président était d’affirmer son leadership sur la scène internationale ces dernières semaines, sa tâche de candidat se révèle être sur un autre front : celui du pouvoir d’achat.