Conseil des ministres 1:30
  • Copié
Alexis Delafontaine, édité par Solène Leroux
De nombreux ministres restent sur le pont pendant ces mois d'été. Mais se sentent-ils obligés d’écourter leurs vacances ? C'est devenu une habitude à cause de plusieurs précédents, comme Jean-François Mattei, ancien ministre de la Santé, absent pendant la canicule de 2003.

La rentrée politique s'annonce tendue. Les vacances risquent d'ailleurs d'être courtes pour le gouvernement. C'est le cas notamment pour Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, sollicité sur les incendies et les rodéos urbains. Pas de trêve pendant l'été pour plusieurs ministres et c'est même devenu une habitude à cause de plusieurs précédents. En 2003, Jean-François Mattei commet une terrible erreur de jugement. Alors ministre de la Santé, il préfère rester en vacances plutôt que de gérer une des pires canicules que la France ait connu. Bilan : 15.000 morts et une opinion vent debout.

Impossible de rester en poste après un tel échec. Le ministre sera débarqué quelques mois plus tard. Autre exemple en 1999, après le naufrage du pétrolier l'Erika. La ministre de l'Environnement d'alors, Dominique Voynet, refuse d'interrompre ses vacances à La Réunion pour se rendre sur place. Un faux pas évident.

Des vacances à deux heures de Paris

Depuis, chacun a bien retenu la leçon. Comme en juillet 2018, pendant que la France célèbre la Coupe du monde de football, l'affaire Benalla secoue l'Élysée. Résultat, les ministres écourtent leurs vacances et chacun essaie de calmer le jeu jusqu'à la prise de parole du président.

Maintenant, été comme hiver, consigne est donnée aux ministres. Les vacances, c'est à deux heures maximum de Paris.