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Aurélie Herbemont, édité par Thomas Vichard , modifié à
Après la grève des hôpitaux publics jeudi, qui a réuni entre 7.500 et 10.000 manifestants à Paris, Emmanuel Macron dit avoir entendu "la colère et l'indignation" du personnel soignant. Le chef de l'Etat a promis un plan fort, massif et conséquent. Il sera annoncé et détaillé par le Premier ministre le mercredi 20 novembre. Une fois de plus, le Président est donc monté en première ligne. 

Entre 7.500 et 10.000 manifestants des hôpitaux publics ont défilé dans les rues de Paris jeudi pour réclamer un plan d'urgence à l'occasion de la journée "hôpital mort". En réaction, un plan d'action proposé par le gouvernement sera présenté le mercredi 20 novembre. En visite jeudi dans la Marne, Emmanuel Macron a tenu a montrer que la colère des personnels hospitaliers était prise au sérieux au plus haut sommet de l'état. "Depuis la rentrée, le président est conscient que ça bout" confie un conseiller, et il ne cesse de répéter qu'"il faut bouger sur l'hôpital".

Le président de la République a pris la parole de manière solennelle pendant son déplacement à Epernay. "Quand ce n'est pas lui qui intervient, ce n'est pas efficace", tranche un conseiller ministériel, qui tacle au passage Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, "démonétisée" selon lui.

Quel montant pour l'enveloppe destinée aux hôpitaux ? 

Un autre conseiller fait remarquer que c'est déjà le troisième plan Buzyn, mais chez la ministre on se félicite que "le président engage le gouvernement à donner de la consistance aux annonces". On ne connaît pas encore le montant de l'enveloppe, puisque le plan d'action n'est pas encore ficelé. Le ministère peaufine ses propositions, attendues de pied ferme à Bercy. "C'est le prix de la paix sociale", glisse un conseiller de l’exécutif.

Derrière ce plan, un objectif plus global : déminer tout ce qui peut l'être avant la grève du 5 décembre contre les retraites, car le pouvoir craint la coagulation des colères.