Louis Aliot 1280 1:30
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Romain David , modifié à
Au micro d'Europe 1, le député RN des Pyrénées-Orientales a estimé que la vie politique s'articulait désormais autour d’une opposition, non plus gauche/droite, mais des "mondialistes contre les patriotes". 
INTERVIEW

Marion Maréchal propose une union des droites, une idée toujours rejetée par Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national. "Je pense qu’elle est périmée cette union des droites. Elle était valable il y a dix ans, c’est un vieux projet mais nous sommes aujourd'hui dans des clivages totalement différents", estime pour sa part Louis Aliot, député RN des Pyrénées-Orientales, interrogé mercredi par Audrey Crespo-Mara, dans la matinale d'Europe 1.

"Aux élections nationales, c’est le clivage des mondialistes contre les patriotes qui est en train de s’établir", estime l'élu. "Au niveau local, ça va s’inscrire dans des logiques de projet, et dans ces logiques, une partie de la droite peut venir faire alliance […], ce que j’appelle la 'droite courageuse'", poursuit Louis Aliot, qui a prévu de se présenter aux municipales à Perpignan, où il a déjà été battu en 2014.

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"Manifestement, la 'droite courageuse' n’est pas à la tête des Républicains aujourd’hui", tacle-t-il, alors que Laurent Wauquiez, vivement critiqué pour sa ligne conservatrice au lendemain de la déroute des européennes, a quitté la direction de LR. "En France, ce que l’on appelle la droite n’en est pas une, c’est une béquille d’appoint de La République en marche", ironise encore Louis Aliot.

Un candidat sans étiquette aux prochaines municipales ?

Suivant cette "logique de projet" au niveau local, le député refuse de dire s’il portera l’étiquette du Rassemblement national pour sa campagne municipale, lui qui avait refusé de porter celle du FN en 2014. "Je porterai l’étiquette du rassemblement local, parce que je vais faire une liste de large ouverture avec des socio-professionnels et des personnes qui ne sont pas de ma formation politique", assure-t-il. "Ils vont se positionner sur ma personnalité et sur le projet municipal lui-même, en dehors des étiquettes." Et d'ajouter : "Aujourd’hui, les étiquettes comptent beaucoup moins qu’auparavant."

"L’élection municipale est une élection d’intérêt général, d’intérêt local, de rassemblement. On n'est pas là pour imposer ses idées, on est là pour défendre un projet, un avenir", conclut Louis Aliot.