Gérald Darmanin fait l'objet d'une plainte pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. 1:21
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Jihane Bergaoui, édité par Baptiste Denis
Gérald Darmanin a été nommé lundi ministre de l’Intérieur alors qu’il est accusé de viol, de harcèlement sexuel et d'abus de confiance. Pour la militante féministe Caroline de Haas cette nomination "n'a aucun sens" et s'inscrit dans l'élaboration d'un "gouvernement anti-féministe".
INTERVIEW

À peine nommé ministre de l’Intérieur par le Premier ministre Jean Castex, Gérald Darmanin est déjà sous le feu des critiques. Plus particulièrement celles des militantes féministes puisqu'il est visé par une plainte pour viol, de harcèlement sexuel et d'abus de confiance. Certaines ont tenté de perturber sa passation de pouvoir avec Christophe Castaner mardi, d'autres ont manifesté place de la Madeleine. "Quand j'ai découvert la nomination du gouvernement j'ai vraiment eu l'impression de me prendre une énorme claque. Comment on peut imaginer qu'une femme victime de viol va aller porter plainte au commissariat alors qu'elle sait que le patron [de la police] est poursuivi lui-même dans le cadre d'une enquête pour viol ?", interroge Caroline de Haas, militante au sein du collectif #NousToutes, au micro d'Europe 1 mercredi.

"Les femmes victimes de viol ne trouveront pas d'interlocuteurs"

Pour la militante, cette nomination "n'a aucun sens". En revanche, le message envoyé par le président de la République lui semble très clair : "Les femmes victimes de viol ne trouveront pas d'interlocuteurs au sein du ministère de l'Intérieur." L'Élysée avait déjà répondu à ces reproches lundi soir, estimant que les poursuites à l'encontre de Gérald Darmanin n'était "pas un obstacle". Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a lui souligné que le nouveau ministre de l'Intérieur peut bénéficier de la présomption d'innocence.

Caroline de Haas s'en prend également au nouveau ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qu'elle désigne comme un "militant anti-feministe". "On marche complètement sur la tête. Ça faisait très longtemps que je n'avais pas vu un gouvernement aussi anti-feministe", conclut-elle.