Pour Eric Woerth, non le "trou" de la Sécu n'est pas comblé

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avec AFP
Pour la première fois depuis 16 ans, le déficit 2017 du régime général (maladie, retraites, famille, accidents du travail) sera ramené à 400 millions d'euros, contre 3,4 milliards en 2016

Le secrétaire général du parti Les Républicains, Eric Woerth, a estimé samedi que le "trou" de la Sécurité sociale n'était pas encore comblé, contrairement à ce qu'affirme le gouvernement. A sept mois de l'élection présidentielle, le gouvernement se targue d'avoir "sauvé la Sécu" et promet, au prix de nouvelles économies drastiques dans le domaine de la santé, de ramener le solde du régime général quasiment à l'équilibre en 2017.

"Regarder les raisons qui se cachent derrière". "Pour bien comprendre cette amélioration, il faut surtout regarder les raisons qui se cachent derrière : l'excédent de la branche vieillesse, qui est imputable notamment à la réforme des retraites sous Nicolas Sarkozy, la modulation des allocations familiales, qui fait porter l'effort sur les familles, ou encore la progression un peu plus dynamique de la masse salariale, qui est un facteur exogène", réagit Eric Woerth dans un communiqué. "Sans compter que ce retour à l'équilibre repose aussi sur des prédictions de croissance optimistes, 1,5% en 2017, et que l'Insee vient d'annoncer un repli du PIB au deuxième trimestre de cette année", fait-il valoir.
Pour la première fois depuis 16 ans, le déficit 2017 du régime général (maladie, retraites, famille, accidents du travail) sera ramené à 400 millions d'euros, contre 3,4 milliards en 2016, a annoncé vendredi la ministre de la Santé, Marisol Touraine, en présentant le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).